Sabotage de Nord Stream: Poutine accuse les Anglo-Saxons, Washington crie au scandale

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Sabotage de Nord StreamPoutine accuse les Anglo-Saxons, Washington crie au scandale

Dans un discours, ce vendredi, Vladimir Poutine a abordé la responsabilité, notamment, des États-Unis dans les fuites de gaz en mer Baltique, afin de s’emparer du «marché européen».

Le président russe, Vladimir Poutine, a accusé, vendredi, les «Anglo-Saxons» d’être à l’origine des «explosions» qui ont provoqué des fuites importantes dans les gazoducs Nord Stream 1 et 2, construits pour acheminer le gaz russe en Europe. «En organisant des explosions sur les gazoducs internationaux qui longent le fond de la mer Baltique, ils ont en réalité commencé à détruire l’infrastructure énergétique européenne», a fustigé Vladimir Poutine lors d’un discours au Kremlin.

Selon le président russe, les États-Unis «font pression» sur les pays européens pour qu’ils coupent complètement leur approvisionnement en gaz russe, «afin de s’emparer eux-mêmes du marché européen». Avant le début du conflit avec l’Ukraine fin février, le gaz russe représentait 40% des livraisons annuelles de gaz à l’Union européenne, un chiffre qui est tombé à 9% début septembre, selon Bruxelles.

La réponse de Washington n’a pas tardé. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a récusé, vendredi, les allégations de Vladimir Poutine, qui a accusé les Anglo-Saxons d’être à l’origine des explosions dans les gazoducs Nord Stream 1 et 2, parlant d’une «désinformation scandaleuse». «Je n’ai rien à ajouter à ces allégations absurdes du président russe, selon lesquelles nous ou nos partenaires alliés seraient responsables en quoi que ce soit de cela.»

Jeudi, Vladimir Poutine avait déjà dénoncé, auprès de son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, les attaques présumées ayant visé Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, un «acte de terrorisme international», selon lui. Le Kremlin avait aussi dit suspecter «l’implication» d’un État étranger dans les quatre fuites détectées, sans toutefois nommer un pays en particulier.

Elle-même soupçonnée d’être à l’origine des fuites, la Russie avait contre-attaqué dès mercredi, pointant du doigt les États-Unis et en obtenant une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, ce vendredi. Washington a dénoncé en retour une nouvelle opération de «désinformation» de Moscou.

«Des centaines de kilos de TNT»

Le gaz devrait continuer de s’échapper vers l’atmosphère encore plusieurs jours, jusqu’à ce que les deux gazoducs, Nord Stream 1 et 2, se vident. Selon la Suède et le Danemark, les fuites sont dues à des explosions sous-marines correspondant «à des centaines de kilos de TNT», ont-ils indiqué, vendredi, dans un rapport officiel remis aux Nations unies.

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(AFP)

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