Pour son retour, Colon s’est déjà mis en évidence
Absent durant neuf mois après une blessure à un genou, le meneur de jeu des Lions de Genève a fait étalage de toute sa classe. Il a fait la différence dans les moments chauds contre un bon Union Neuchâtel (78-71).
- par
- Christian Maillard Grand-Saconnex
Il n’avait plus foulé ce parquet du Pommier depuis avril dernier, depuis sa blessure à Vevey; neuf mois, une éternité. Trois jours après une petite entrée du côté de Birsfelden, Bryan Colon a effectué son grand retour ce samedi, pas loin d’un festin, devant son public du Grand-Saconnex avec un genou tout neuf et une grosse envie de briller devant ses supporters qui lui avaient beaucoup manqué. Par sa présence, sa clairvoyance, sa patte, des tirs importants inscrits à des moments opportuns, il a fait la différence avec ce petit plus qui peut faire tourner une rencontre.
Encore un manque de rythme
Le meneur de jeu des Lions, qui doit encore retrouver le rythme de la compétition et ses automatismes dans un groupe où il doit aussi bien imprégner les systèmes de jeu, est déjà déterminant. C’est lui, quand il avait le ballon qui a mis en valeur ses coéquipiers. Lui enfin et surtout, dans les dernières minutes d’un match heurté, disputé, acharné, qui a permis à son équipe d’empêcher Union Neuchâtel de passer l’épaule alors qu’ils étaient revenus tout près des Genevois (73-70, 37’’12). «C’était pas mal, sourit le playmaker, entouré par tous ses admirateurs. Mais je peux encore faire mieux, surtout en défense. Mais pour un retour, je peux être content.» Avec vingt points en 22 minutes de jeu, il peut, en effet, se montrer fier de sa performance.
«Qu’est-ce qu’il est fort!» Ils l’ont tous dit. Que ce soit dans les gradins ou sur le banc, des deux côtés, joueurs ou supporters, les commentaires étaient unanimes à son égard. Sans lui, peut-être bien que les Neuchâtelois se seraient imposés ce samedi au Pommier avant que l’adresse ne change de camp au début de la seconde période.
Neuchâtel, très bon défensivement
Sous l'impulsion de Ancrum, Robertson et Schommer, les visiteurs, très bons défensivement (on ne s’est fait aucun cadeau) ont longtemps perturbé les Genevois (19-24, 11e), notamment lors des vingt premières minutes. “On s’attendait à ce genre de match et un adversaire aussi fort qui joue très bien ensemble, ajoute Bryan Colon. Cette victoire est d’autant plus importante qu’elle va nous mettre en confiance dans un mois de janvier où avec la SBL Cup et de gros déplacements, on va avoir encore d’autres matches compliqués.
Reste qu’avec un joueur comme Bryan Colon, les Lions de Genève peuvent se mettre à rêver.