Football - Dan Ndoye: «Jouer le match nul, ce n’est pas le genre de la maison»

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FootballDan Ndoye: «Jouer le match nul, ce n’est pas le genre de la maison»

Jeudi, le FC Bâle peut se contenter d’un nul contre Qarabag pour terminer en tête de son groupe de Conference League. Mais l’ex-attaquant du LS et son club voient beaucoup plus grand.

André Boschetti
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André Boschetti
Dan Ndoye – ici face au Lausannois Toichi Suzuki – sait que son ambition de jouer la Coupe du monde au Qatar l’an prochain passe aussi par de belles prestations sur la scène européenne.

Dan Ndoye – ici face au Lausannois Toichi Suzuki – sait que son ambition de jouer la Coupe du monde au Qatar l’an prochain passe aussi par de belles prestations sur la scène européenne.

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L’accroc de dimanche contre le Lausanne-Sport (1-1) n’est plus qu’un souvenir pour le FC Bâle. En attendant deux échéances compliquées - Servette puis Young Boys à l’extérieur - en Super League qui pourraient leur permettre de bien se positionner dans la lutte pour le titre avant la trêve hivernale, les Bâlois ont une autre mission primordiale à conclure.

Ce jeudi (21 h), ils recevront Qarabag pour l’ultime ronde de la phase de poules de la toute nouvelle Conference League. Bien qu’à égalité de points et avec la même différence de buts que les Azerbaidjanais, les Rhénans les devancent au classement grâce au but supplémentaire qu’ils ont marqué. Ils pourront donc se satisfaire d’un nul pour être directement qualifiés pour les huitièmes de finale. Un détail d’importance car les deuxièmes de chacune des huit poules devront passer par un tour supplémentaire contre l’une des équipes ayant terminé au troisième rang en Europa League pour rejoindre à leur tour les huitièmes de finale.

Un obstacle - a priori plus compliqué à franchir que de battre Qarabag - que Dan Ndoye ne veut même pas envisager. «Nous entrerons sur le terrain pour gagner, assure l’ancien Lausannois et Niçois. Jouer pour le nul n’est pas le genre de la maison. Quand on a la chance de jouer une ‘finale’ à la maison, on n’a pas le droit de la rater. Surtout lorsqu’elle ouvre les portes des huitièmes de finale d’une compétition européenne.»

L’attaquant se méfie toutefois d’un adversaire contre lequel le FC Bâle avait souffert en septembre dernier (0-0). «Qarabag est de loin la meilleure équipe que nous avons dû affronter dans cette phase de groupe, continue-t-il. Elle est complète et sans gros point faible. Pour l’emporter, il faudra que nous soyons bien à notre affaire dès les premières minutes.»

«La perspective d’affronter, dès les huitièmes de finale, des équipes plus prestigieuses n’est pas pour me déplaire. Avec des clubs comme Tottenham, Rome, Union Berlin et Rennes, pour n’en citer que quelques-uns, la concurrence sera relevée au printemps.»

Dan Ndoye, attaquant du FC Bâle

Complété par Omonia Nicosie et Kaïrat Almaty, ce groupe H n’était guère attractif pour le grand public mais pas simple du tout pour les joueurs de Patrick Rahmen. «En plus de nous retrouver contre des adversaires combatifs et motivés, résume Dan Ndoye, nous avons eu de très longs et fatigants déplacements. C’est pourquoi la perspective d’affronter, dès les huitièmes de finale, des équipes plus prestigieuses n’est pas pour me déplaire. Avec des clubs comme Tottenham, Rome, Union Berlin et Rennes, pour n’en citer que quelques-uns, la concurrence sera relevée au printemps.»

Briller en Europe

Mais cette troisième division européenne à laquelle les clubs suisses sont condamnés est-elle aussi intéressante que cette Europa League que Dan Ndoye avait connue la saison passée avec Nice? «L’an dernier, nous avions hérité d’un groupe particulièrement relevé avec Wolfsbourg, Slavia Prague et Beer Sheva, rappelle le Vaudois, mais sincèrement je ne vois pas une énorme différence de niveau avec la Conference League. Et pour nous, joueurs, il est très motivant de la jouer.»

«L’une des raisons pour lesquelles j’ai choisi de revenir en Suisse est d’avoir davantage de temps de jeu pour démontrer à Murat Yakin que j’ai les qualités pour faire partie du groupe qui s’en ira au Qatar dans un an.»

Dan Ndoye, FC Bâle

Dans Ndoye sait aussi mieux que personne que briller en Europe ce printemps pourrait contribuer à lui ouvrir des portes. «L’une des raisons pour lesquelles j’ai choisi de revenir en Suisse est d’avoir davantage de temps de jeu pour démontrer à Murat Yakin que j’ai les qualités pour faire partie du groupe qui s’en ira au Qatar dans un an. Jouer une Coupe du monde est la plus belle des choses dont un joueur professionnel puisse rêver. Je sais que la concurrence est forte, comme elle l’est déjà au FC Bâle d’ailleurs - mais cela ne me gêne pas, bien au contraire. Personnellement, je la considère comme bénéfique car elle oblige chacun a constamment donner le meilleur de lui-même. Et ce n’est que dans de telles conditions que l’on progresse.»

Tout gagner

Boutés, à la surprise générale, hors de la Coupe de Suisse par Étoile Carouge dès les huitièmes de finale, le FC Bâle et Dan Ndoye concentreront leurs efforts sur ce titre de champion qui fuit le club depuis quatre ans et un parcours européen qu’ils espèrent voir se prolonger longtemps. «À Bâle, l’objectif est de gagner toutes les compétitions auxquelles nous prenons part, conclut Ndoye. Et la Conference League en fait bien sûr partie.»

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