Mondiaux d’athlétisme 2023Voici le «bébé tueur» de l’athlétisme suisse
Surnommé «Babyface Killer», Lionel Spitz est l’un des grands espoirs du 400 m helvétique. Rencontre avec le Zurichois, éliminé dimanche dans sa discipline.
- par
- Sylvain Bolt Budapest
«J’ai un visage de bébé, c’est assez flagrant, non?» Lionel Spitz éclate de rire, après avoir disséqué quelques minutes sur sa course et sa frustration. Eliminé dès les séries du 400 m alors que son record personnel (45’’25) lui aurait permis de se hisser en demi-finale, le Zurichois raconte qu’il était peut-être surmotivé et que cela lui a probablement coûté de l’énergie dans les derniers mètres.
«Il y a quelques années, j’étais trop paresseux pour envoyer ma biographie pour le site de Swiss Athletics et j’ai simplement écrit «Babyface Killer», poursuit-il à propos de cet étonnant surnom. Car si j’ai un visage de bébé, je suis un tueur une fois sur la piste!» .
L’athlète aux grosses lunettes
Depuis, le milieu a adopté ce pseudonyme pour l’athlète au visage poupon. «Même quand je commande une bière sans alcool, je dois parfois montrer mon passeport et mes potes se moquent de moi», raconte hilare l’athlète de 22 ans.
Le vice-champion d’Europe M23 du 400 m se fait aussi remarquer par un geste d’avant course bien à lui. «Je porte de grosses lunettes en course, ce qui est assez spécial, explique le Zurichois. L’an passé, aux Européens de Munich, j’ai fait un peu sans réfléchir ce geste des lunettes en souriant à la caméra.»
Cette action est devenue sa signature. «Munich était le meilleur moment de ma carrière, donc j’ai décidé de répéter cet enchaînement lunettes, caméras, sourire à chaque course, souligne l’espoir suisse. Il me permet de me sentir bien et prêt pour la course!».