ControverseDes affiches «Interdit aux chiens & aux non-vaccinés» pullulent à Genève
Une campagne d’affichage antivax a ciblé les vitrines de nombreux commerces genevois ce week-end, avec une triste référence à une sombre période de l’histoire suisse.
![«Interdit aux chiens et aux non-vaccinés», une référence claire à la xénophobie contre les immigrés italiens qui a régné en Suisse dans les années 1970. «Interdit aux chiens et aux non-vaccinés», une référence claire à la xénophobie contre les immigrés italiens qui a régné en Suisse dans les années 1970.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/10/e9eaaaab-cac8-4755-b1c6-c93740957e43.png?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C939%2C605&fp-x=0.5005324813631523&fp-y=0.5008264462809917&s=8de9adf380d32da61f132e577e86bf8d)
«Interdit aux chiens et aux non-vaccinés», une référence claire à la xénophobie contre les immigrés italiens qui a régné en Suisse dans les années 1970.
FacebookLa mouvance antivax a sévi ce week-end à Genève, où un groupe de militants se décrivant comme des «citoyens responsables et solidaires» a pris d’assaut les vitrines de nombreux commerces. «Interdit aux chiens et aux non-vaccinés», peut-on lire sur les autocollants qui y ont été apposés.
S’il a pour ambition de protester contre la récente extension du certificat Covid, ce slogan est surtout doté d’une référence non dissimulée à une époque guère joyeuse de l’histoire helvétique. Dans les années 1970, avec l’initiative Schwarzenbach contre la surpopulation étrangère, des pancartes «Interdit aux chiens et aux Italiens» avaient fait leur apparition sur la devanture de certains établissements.
Suite à la publication des images, les réactions n’ont pas tardé à fuser sur les réseaux sociaux. Alors que certains internautes condamnent l’initiative ou encore sa référence xénophobe, d’autres sont convaincus qu’il s’agit là de vraies interdictions.
Mais cette campagne d’affichage n’est évidemment pas l’œuvre des commerçants dont les vitrines ont été visées. Contactée par nos confrères de «20 minutes», la directrice de la communication des libraires Payot, dont un commerce a été touché, dénonce notamment «un acte stupide» et annonce son intention de porter plainte pénale.