ThaïlandeLe bilan de l’incendie d’une discothèque monte à 20 morts
Le nombre de victimes du feu qui a pris dans une discothèque de Pattaya, en Thaïlande, s’est encore alourdi samedi.
Le bilan de l’incendie début août dans une boîte de nuit près de la ville touristique de Pattaya, l’un des plus meurtriers en Thaïlande de ces dernières années, s’est alourdi à 20 morts, ont indiqué vendredi soir les autorités. Le sinistre s’était déclaré dans la nuit du 4 au 5 août au «Mountain B», une boîte de nuit située à environ 180 kilomètres au sud-est de la capitale.
Les secours ont trouvé 13 corps calcinés à l’intérieur de l’établissement et sept personnes sont décédées des suites de leurs blessures, ont précisé les autorités sanitaires de la province de Chonburi, où a eu lieu le drame. La dernière victime recensée est un homme âgé de 50 ans, selon la même source. Toutes sont de nationalité thaïlandaise.
Peu rigoureux face à la sécurité
Vingt-cinq personnes sont toujours en soins dont 9 sous assistance respiratoire. La présence sur les murs de mousse acoustique, censée isoler le bâtiment des bruits extérieurs, a favorisé la propagation du feu. Les pompiers ont mis plus de trois heures à le maîtriser.
Un officier de police de la province de Chonburi a confirmé samedi que les propriétaires de la discothèque, un père et son fils, ont été accusés d’avoir causé la mort par imprudence et d’avoir exploité un établissement sans licence. «Ils pourraient faire face à d’autres accusations relatives à la sécurité des bâtiments et à la protection sociale des employés», a-t-il déclaré à l’AFP. Tous deux ont été libérés sous caution par le tribunal local, a-t-il précisé. Le Premier ministre Prayut Chan-O-Cha a ordonné l’ouverture d’une enquête.
La Thaïlande est un pays qui se montre peu rigoureux en matière de réglementation liée à la sécurité, notamment dans ses innombrables bars et boîtes de nuit. En 2009, un gigantesque incendie dans un club huppé de Bangkok, lors du réveillon du 1er janvier, avait fait 67 morts et plus de 200 blessés. Son propriétaire du Santika avait fait trois ans de détention à la suite de ce drame.