Conflit ukrainienZelensky pourrait venir en Suisse en juillet
Le président ukrainien pourrait assister le 4 juillet, au Tessin, à l’ouverture de la conférence sur l’Ukraine qui doit se tenir à Lugano. Un sacré défi en termes de sécurité.
La Suisse se prépare à une visite officielle de Volodymyr Zelensky en juillet. En effet, le président ukrainien pourrait être présent chez nous le 4 juillet à l’occasion de l’ouverture de la conférence sur l’Ukraine organisée à Lugano. Si le chef d’État se rend bel et bien au Tessin, ce serait la première fois qu’il se rendrait en chair et en os à l’étranger depuis le début de la guerre. Zelensky a en tout cas indiqué le 30 avril sur Twitter qu’il avait discuté avec Ignazio Cassis des préparatifs de ce sommet.
Plus de monde que prévu
Même si sa venue, qui va se décider à la dernière minute, semble improbable, elle est plus qu’envisagée pour la Confédération et le Tessin. Les autorités se préparent en effet à un événement qui nécessitera des mesures de sécurité comme jamais auparavant en Suisse depuis la Seconde Guerre mondiale, révèle le Tages-Anzeiger. D’autant qu’il pourrait y avoir plus de participants que prévu au départ et que de nombreux représentants ukrainiens et chefs d’État occidentaux sont attendus.
Le sommet, prévu de longue date pour évoquer la réforme de l’Ukraine, est en train de se transformer en conférence sur les donateurs et la reconstruction, relève le Tagi. Le Premier ministre britannique Boris Johnson devrait être de la partie. Celles de Mario Draghi, Emmanuel Macron ou le chancelier allemand Olaf Scholz sont en discussion.
Gros défi sécuritaire
Les autorités helvétiques sont donc sur les dents. En premier lieu Fedpol, le service de renseignement de la Confédération et la police cantonale tessinoise. Ils planchent en effet sur des mesures de sécurité exceptionnelles, en particulier pour assurer la sécurité du président Zelensky lors de son voyage et sa présence en Suisse.
«Pour Lugano, pour le Tessin et la Suisse, c’est un honneur, mais aussi un grand défi d’accueillir une telle conférence», a déclaré le conseiller d’État Norman Gobbi. Il rappelle qu’à l’occasion de l’inauguration du tunnel du Gothard en 2016, où de nombreux chefs d’État étaient présents, 2000 militaires avaient été engagés. Vu le contexte actuel de la guerre en Ukraine, ce dispositif devrait être bien plus élevé.