France: Enquête ouverte pour harcèlement après le suicide d’un ado

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FranceEnquête ouverte pour harcèlement après le suicide d’un adolescent

Lucas, 13 ans, a mis fin à ses jours samedi, après avoir été persécuté par des élèves de son collège près d’Épinal, dans les Vosges, en raison de son homosexualité.

L’enquête a été confiée au commissariat d’Épinal, afin d'«établir la réalité des faits dénoncés et le lien de causalité avec le suicide», a précisé le Parquet.

L’enquête a été confiée au commissariat d’Épinal, afin d'«établir la réalité des faits dénoncés et le lien de causalité avec le suicide», a précisé le Parquet.

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En France, une enquête pour harcèlement sur mineur de moins de 15 ans a été ouverte après le suicide, samedi, d’un adolescent de 13 ans à Golbey, dans le département des Vosges, a annoncé, jeudi, le Parquet d’Épinal.

Les proches de Lucas, scolarisé au collège Louis-Armand de Golbey, ont dénoncé, dans leurs auditions, «des faits de harcèlement commis depuis plusieurs mois par des élèves de son collège, en raison de son homosexualité», a précisé le procureur de la République, Frédéric Nahon. La famille n’avait pas déposé plainte, mais «les faits avaient été signalés à l’Éducation nationale, qui avait reçu les mineurs», a ajouté le magistrat.

L’enquête a été confiée au commissariat d’Épinal, afin d'«établir la réalité des faits dénoncés et le lien de causalité avec le suicide», a ajouté le Parquet.

Nombreuses moqueries

Le rectorat de la région académique Grand Est et l’académie de Metz-Nancy ont fait part de leur «émotion», se disant «bouleversés par cet événement dramatique» et adressant leurs condoléances aux proches de l’adolescent. Dès lundi, une cellule psychologique a été mise en place dans le collège Louis-Armand, «à destination des élèves et des enseignants», a ajouté le rectorat, rappelant que l’établissement était «engagé dans un dispositif de lutte contre le harcèlement».

Lucas et sa mère «avaient fait état de moqueries à la rentrée de septembre», et les faits avaient été «immédiatement pris au sérieux par les équipes du collège, qui ont fait preuve d’une grande vigilance au quotidien, tout en conservant le lien avec l’élève et sa famille», selon le rectorat.

«Je pense à tous les élèves comme lui harcelés: leur désespoir fonde ma détermination à empêcher toute forme de harcèlement», a tweeté le ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye. «Aucun enfant ne doit trouver comme issue ultime le suicide», s’est-il ému.

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(AFP)

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