MexiqueLe bilan de l’attaque aux explosifs monte à six morts
Le bilan de l’attaque aux explosifs, survenue mardi dans le nord-est du Mexique, a pris l’ascenseur.
Le bilan de l’attaque «sans précédent» aux explosifs perpétrée mardi dans le nord-ouest du Mexique est désormais de six morts et quatorze blessés, a indiqué mercredi le gouverneur de l’État du Jalisco, qui a parlé d’un «acte de terreur brutal».
Deux civils ont également été victimes de l’explosions mardi soir de plusieurs engins activés au passage d’un convoi des forces de sécurité, ont détaillé les autorités, qui évoquent la piste du guet-apens.
«C’est quelque chose que nous n’avions jamais vu auparavant ici», a déclaré Enrique Alfaro, le gouverneur d’un État qui a donné son nom à l’un des deux cartels les plus redoutables du Mexique. Il avait annoncé la veille un bilan de trois morts, qualifiant l’attaque de «défi à l’État mexicain dans son ensemble».
Les assaillants ont utilisé «sept» engins «explosifs improvisés», a détaillé le gouverneur. L’attaque a ciblé «le personnel du parquet de l’État (du Jalisco) et de la police municipale de Tlajomulco». Des fosses communes clandestines ont été récemment retrouvées dans cette commune proche de la capitale du Jalisco, Guadalajara, la troisième ville la plus importante du Mexique.
«Un piège»
Les victimes de l’attaque à l’explosif répondaient d’ailleurs à l’appel téléphonique d’une femme se prétendant membre d’un collectif de personnes – souvent des mères – qui cherchent un de leurs proches disparus. C’était «un piège», on «cherchait à regrouper nos policiers», a raconté le gouverneur. L’État du Jalisco est le fief du cartel Jalisco Nueva generacion (CJNG), qui a des ramifications dans tout le Mexique et même au-delà.
Des fosses clandestines ont été récemment localisées sur les lieux de l’attentat à Tlajomulco en périphérie de Guadalajara. Le 4 juillet dernier, plusieurs cadavres y avaient été retrouvés, avait annoncé la coordinatrice de l’ONG Mères chercheuses de Jalisco, Indira Navarro. Le Jalisco est l’État mexicain (il y en a 32 au total) avec le plus de personnes portées disparues (quelque 15’000 sur un total de 111’203 enregistrées depuis 1962).