France: Le voisin d’un jeune enfant battu à mort condamné pour n’avoir rien dit

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FranceLe voisin d’un jeune enfant battu à mort condamné pour n’avoir rien dit

Battu par son beau-père, le petit Tony est mort sous ses coups en 2016. Le voisin de la famille n’a jamais dénoncé les violences qu’il entendait depuis chez lui. Mais la cour l’a dispensé de peine.

Tony est décédé à l’hôpital d’un éclatement de la rate et du pancréas datant de 48 heures. L’autopsie a mis en évidence 60 ecchymoses, dont 23 à la tête.

Tony est décédé à l’hôpital d’un éclatement de la rate et du pancréas datant de 48 heures. L’autopsie a mis en évidence 60 ecchymoses, dont 23 à la tête.

AFP

Un voisin du petit Tony, enfant de 3 ans mort sous les coups de son beau-père en 2016, a été condamné mercredi en appel à Reims (nord-est de la France) pour non-dénonciation des mauvais traitements subis par l’enfant, mais la cour l’a dispensé de peine. Cette condamnation intervient après deux relaxes, en première instance en 2019, puis en appel en 2020, une décision annulée ensuite par la Cour de cassation.

Le voisin incriminé, âgé de 38 ans, est «abasourdi» selon son avocate Ludivine Braconnier. «On ne peut pas parler d’acharnement judiciaire (…) mais d’un point de vue humain c’est comme ça qu’il le ressent», a-t-elle indiqué, ajoutant que son client n’avait pas encore décidé s’il souhaitait se pourvoir en cassation. «J’en ai marre, je n’en peux plus», avait-il déclaré lors de l’audience le 28 septembre.

«On voudrait trouver un coupable à clouer au pilori»

Le voisin du petit Tony n’a jamais caché qu’il entendait de son appartement les nombreuses insultes et humiliations dont était victime le garçonnet de la part de son beau-père. Mais «on voudrait trouver un coupable à clouer au pilori», avait plaidé Me Braconnier, demandant de nouveau sa relaxe, pour «mettre un point final à l’épreuve» subie par son client depuis «maintenant sept ans et qui a envahi toute sa vie».

Le beau-père du petit Tony, Loïc Vantal, auteur des coups mortels, a été condamné en appel à 20 ans de réclusion criminelle par la Cour d’assises des Ardennes en novembre 2021. La mère de l’enfant martyr, Caroline Létoile, a été condamnée à cinq ans d’emprisonnement dont un avec sursis. Présentée par les experts comme immature et sous l’emprise de Loïc Vantal, elle n’a jamais dénoncé les coups malgré les nombreuses interrogations et inquiétudes que formulaient très régulièrement ses proches ainsi que le père et la grand-mère paternelle de Tony.

Insultes, gifles et coups de poing pleuvaient

L’enquête avait montré que les insultes, les gifles et coups de poing avaient débuté dès l’arrivée de Loïc Vantal chez la mère de Tony en septembre 2016, avec une dramatique intensification des violences la semaine précédant sa mort, en novembre de la même année. Tony est décédé à l’hôpital d’un éclatement de la rate et du pancréas datant de 48 heures. L’autopsie a mis en évidence 60 ecchymoses dont 23 à la tête.

(AFP)

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