Basketball«Un très bon choix»: Sefolosha loue le nouveau coach de Capela
Après avoir évincé Nate McMillan, Atlanta a confié son banc à Quin Snyder. Un entraîneur que l’ailier veveysan a côtoyé à Utah entre 2017 et 2019.
- par
- Brice Cheneval
La saison régulière de NBA s’achève dans un peu plus d’un mois, mais c’est comme si Atlanta s’apprêtait à la débuter. Ce lundi, la franchise de Géorgie a annoncé l’arrivée sur son banc de Quin Snyder, quelques jours après avoir indiqué la porte à Nate McMillan. Ce dernier, intronisé en mars 2021, a fait les frais d’une situation sportive en deçà des attentes.
Depuis la prometteuse campagne de play-off du printemps 2021 (défaite en finale de Conférence face au futur champion, Milwaukee), l’équipe de Clint Capela enchaîne les déceptions: 9e à l’Est avant d’être écartée dès le 1er tour des play-off, l’année passée, elle occupe actuellement la 8e place. Loin des ambitions affichées cet été, boostées par le recrutement du meneur/arrière Dejounte Murray, All-Star en 2022, censé constituer un bras droit de luxe à la superstar Trae Young. «Un changement était nécessaire, observe Thabo Sefolosha. J’ai eu Clint au téléphone tout récemment, il m’a confirmé que le management de McMillan passait moins bien. Les rapports étaient brouillés avec une partie du groupe.»
Le «Swiss Knife» porte un regard attentif sur l’arrivée de Quin Snyder chez les Hawks. Parce que ce mouvement implique son compatriote ainsi qu’une franchise dans laquelle il a évolué durant trois ans (2014-2017) et qu’il connaît personnellement Snyder pour avoir joué sous ses ordres à Utah, entre 2017 et 2019. «Atlanta a fait un très bon choix», commente-t-il. L’ailier, revenu à la compétition avec Vevey fin janvier, ne tarit pas d’éloges sur son ancien coach: «De tous ceux que j’ai côtoyés, c’est le plus complet avec Mike Budenholzer (ndlr: son entraîneur à Atlanta).»
Un technicien dont Snyder fut d’ailleurs l’assistant, lors de la saison 2013/2014, avant de prendre en main le Utah Jazz. Pas étonnant, dès lors, de retrouver des similitudes. «Budenholzer se revendique de l’école Spurs (ndlr: il a été assistant de Gregg Popovich à San Antonio de 1996 à 2013), développe Sefolosha. Ses équipes pratiquent un basket tourné vers le collectif plutôt que les individualités, avec beaucoup de mouvement et un maximum de joueurs impliqués à chaque action. Quin Snyder est issu du même moule.»
Rudy Gobert, l’exemple à suivre
Le premier Suisse de l’histoire à avoir foulé les parquets NBA loue autant ses qualités tactiques qu’humaines: «Il est excellent dans l’analyse. Il réfléchit en permanence sur le jeu, vit pour le basket, est investi à 300% dans ce qu’il fait. Et en même temps il est attaché à l’humain, noue de très bonnes relations avec les joueurs. C’est une personne ouverte, très intéressante, avec qui on peut discuter de plein de sujets.»
La méthode a fait ses preuves, du moins en saison régulière. Sous sa coupe, Utah est passé d’une formation de fond de classement à un candidat au titre. Sa limite réside dans son bilan en play-off: en huit ans, le Jazz n’est jamais allé plus loin qu’une demi-finale de Conférence. Le dernier échec en date - l’élimination dès le 1er tour par Dallas il y a dix mois - a provoqué l’explosion de l’effectif et le licenciement de l’entraîneur américain. Mais cette fin en eau de boudin ne doit pas faire oublier que Snyder a redonné de l’éclat à la franchise de Salt Lake City, grâce à de bons résultats et un jeu emballant porté par les leaders Donovan Mitchell et Rudy Gobert.
Au passage, la progression du pivot français - élu trois fois meilleur défenseur de la ligue - offre des perspectives exaltantes pour Clint Capela. «Je pense que Quin se reposera énormément sur lui défensivement, présume Thabo Sefolosha. Il va lui confier les mêmes responsabilités que Gobert à Utah.»
Premier aperçu dans la nuit de ce mardi à mercredi, face à Washington.