CyclismeRoglic et Vingegaard face à Evenepoel
La Vuelta, dont la 78e édition commence samedi par un contre-la-montre par équipes à Barcelone, s’annonce indécise. Le parcours devrait convenir aux grimpeurs.
La bataille pour le maillot rouge s’annonce coriace entre le tenant du titre Remco Evenepoel et les deux stars de la surpuissante Jumbo-Visma, Primoz Roglic et Jonas Vingegaard, dans la 78e édition du Tour d’Espagne, qui s’élance samedi.
Après un Tour de France à deux vitesses, dominé de la tête et des pédales par le Danois Jonas Vingegaard et le Slovène Tadej Pogacar, la Vuelta devrait donc laisser place à un match à trois, en l’absence du jeune Slovène.
Sur un nuage, le Belge Evenepoel, 23 ans, devenu le plus jeune champion du monde du contre-la-montre à Glasgow au début du mois, se présente seul, ou presque, face au monstre à deux têtes de la Jumbo-Visma. Sans les Français Julian Alaphilippe et Rémi Cavagna, son équipe Soudal Quick-Step, emmenée par le Tchèque Jan Hirt, aura du mal à rivaliser avec les géants de la Jumbo, UAE et Ineos-Grenadiers.
Le triplé pour Jumbo-Visma?
En mai dernier, le «petit cannibale» avait tenu tête à Roglic sur les premières étapes du Tour d’Italie, avant d’être testé positif au Covid-19 et contraint à l’abandon. Le Slovène de 33 ans ne s’est pas fait prier pour récupérer son maillot rose de leader et remporter le Giro pour la première fois.
En pleine confiance, Roglic, qui a fait l’impasse sur le Tour de France, a remporté toutes les courses auxquelles il a participé cette saison (Tirreno-Adriatico, Tour de Catalogne, Giro d’Italia, Tour de Burgos). Le coureur slovène arrive revanchard sur les routes ibériques, qu’il avait quittées prématurément l’an dernier après une chute sur la 16e étape.
Son concurrent principal pour un quatrième sacre sur la Vuleta sera finalement son propre coéquipier, Jonas Vingegaard, qui vient de remporter le Tour de France pour la deuxième fois consécutive. Alignés tous les deux sur un Grand Tour pour la première fois depuis plus d’un an, ils partagent le même objectif: faire de la Jumbo-Visma la première équipe à remporter les trois épreuves majeures du circuit (Tour de France, Giro, Vuelta) en une seule saison.
Un parcours pour les grimpeurs
La course longue de 3153,8 kilomètres s’élancera à Barcelone ce samedi et se terminera à Madrid le 17 septembre au terme d’un parcours de 21 étapes. Elle débutera par un contre-la-montre par équipes, comme c’est toujours le cas sur la Vuelta, avec 22 équipes et 176 coureurs alignés pour ce dernier Grand Tour de la saison.
Après la mise en jambe, la route va s’élever très tôt, avec une première étape de montagne dès le troisième jour de course. Le mythique Col du Tourmalet, en France, lors de la 13e étape, et l’Alto de l’Angliru, dans les Asturies, lors de la 17e étape, constituent des défis de taille. L’étape 20, qui compte 10 côtes classées, offrira aux favoris l’une des dernières chances de gagner ou de reprendre du temps au classement général, avant une arrivée au sprint pour la 21e étape à Madrid.
Sur ce tracé qui devrait sourire aux grimpeurs, le reste du peloton aura sûrement du mal à suivre la cadence des trois favoris. Aux bords des routes, les Espagnols seront derrière Enric Mas, de la Movistar, et Juan Ayuso, le jeune espoir de la Team UAE Emirates, respectivement deuxième et troisième l’an dernier. Objectif: devenir le premier vainqueur espagnol de la Vuelta depuis Alberto Contador en 2014.
En l’absence de Thibaut Pinot, ce sont notamment les jeunes pousses de l’équipe Groupama-FDJ Romain Grégoire et Lenny Martinez, 20 ans, qui porteront les espoirs tricolores, avec Romain Bardet (Team DSN-Firmenich) ou encore Pierre Latour (TotalEnergies).