Formule 1: Mercedes, pour revenir au sommet

L’objectif est clair pour l’écurie octuple championne du monde chez les constructeurs: «Cette année, nous allons tout faire pour revenir au sommet», promet son patron Toto Wolff. Pour optimiser ses chances, le gris traditionnel des «Flèches d’Argent» qu’arborait la W13 en 2022 laisse place au noir sur la W14 que piloteront les Britanniques George Russell et Lewis Hamilton, afin de réduire le poids des monoplaces.

«Nous étions en surpoids l’année dernière, nous avons donc essayé cette année de voir où nous pouvions perdre le moindre gramme» en ne peignant pas certaines pièces de carbone, a expliqué Toto Wolff, à l’occasion d’une présentation en ligne de la W14. Et d’assurer: «Nous ne négligeons aucun détail dans notre quête de la moindre milliseconde».

L’écurie avait déjà affiché ce style en 2020 et en 2021, en hommage à la lutte contre les discriminations raciales chère à Lewis Hamilton. «La couleur noire est devenue une partie de notre ADN à ce moment-là, nous sommes donc heureux de la retrouver», a déclaré Wolff.

Le principal défi pour Mercedes cette saison sera de revenir dans la course au titre, après une saison 2022 en dents de scie, marquée par une seule victoire des «Flèches d’Argent» en 22 courses, celle de George Russell au GP du Brésil en fin de saison.

L’équipe avait terminé 3e du championnat chez les constructeurs, largement distancée par des Red Bull ultra performantes, et derrière Ferrari. «Nos espoirs résident dans le fait d’être capable de se battre pour un championnat du monde, mais nos concurrents étaient très forts l’année dernière, et nous devons rattraper notre retard», a assuré son patron.

En 2022, le constructeur allemand, si performant ces dernières années, a cherché tant bien que mal à se défaire de problèmes notamment liés à l’aérodynamisme de sa monoplace. La W13, née d’un concept aérodynamique singulier lié aux nouvelles règlementations entrées en vigueur il y a un an, avait donné du fil à retordre à ses pilotes, en particulier en début de saison.

Mais dans cette course au neuvième titre, Wolff n’en reste pas moins lucide avec sa nouvelle W14, qui conserve tout de même les qualités de sa prédécesseur: «Nous sommes sur la pente où nous voulions être en termes de performance mais nous ne savons pas où sont les autres, je pense qu’il faut rester humble, surtout après la dernière année».

Pour Lewis Hamilton, qui entame sa 11e saison avec Mercedes, le retour de l’écurie allemande aux avant-postes revête un autre enjeu: celui de remporter un 8e titre mondial, synonyme de record.

Sans victoire en 2022, le septuple champion de la catégorie a connu la toute première saison blanche de sa carrière depuis 2007. Il a terminé 6e au championnat, derrière son coéquipier Russell (4e), son pire résultat en seize saisons. Mais pas question pour «Sir Lewis» d’abdiquer: «J’aime toujours la course, je pense qu’il n’y a jamais eu de changement dans mon ADN, j’ai toujours cru que je pouvais m’améliorer», a assuré le pilote de 38 ans.

Le contrat d’Hamilton avec Mercedes se termine à la fin de la saison. Si, pour l’heure, aucune prolongation n’a été officialisée, Wolff a assuré avoir eu «une première discussion» avec son pilote. «Mais je ne veux pas m’engager sur un quelconque calendrier car ce n’est pas important pour lui ni pour nous... il court pour l’année complète, nous trouverons le bon moment».

Hamilton et George Russell, qui fêtait mercredi ses 25 ans, sont attendus sur la piste de Silverstone (Angleterre) dans la journée pour effectuer leurs premiers tours de roues avec la W14, avant les essais de présaison à Bahreïn (23-25 février), théâtre du premier GP de la saison le 5 mars. Après Mercedes, la Française Alpine sera la dernière écurie à dévoiler jeudi sa monoplace 2023, l’A523 qui a déjà effectué lundi ses premiers tours de roues, à l’occasion d’un roulage avec au volant Esteban Ocon et Pierre Gasly.