Land artSaype ne perd pas son souffle, du Moléson à la Caquerelle
L’artiste franco-suisse a peint deux fresques en une semaine dans les montagnes suisses avant de s’envoler pour New York.
- par
- Vincent Donzé
Une semaine après avoir peint une fresque au sommet du Moléson (FR), l’artiste Guillaume Legros alias Saype (contraction de Say et Peace) a récidivé à la Caquerelle (JU), toujours en moyenne montagne. Sa marque de fabrique, c’est sa peinture biodégradable utilisée par des fresques visibles du ciel. La fresque jurassienne a été réalisée en partenariat avec l’association «Sea Cleaner» et le «Lion’s Club» de Delémont.
Le 18 septembre, Saype sera à New York pour clore une aventure entamée à Genève, au siège de l’ONU. «World in progress II» fera écho à l’œuvre réalisée pour le 75e anniversaire de l’institution. «Si les enfants de Genève avaient commencé par dessiner leur monde rêvé de demain, il s’agit désormais de lui donner vie de l’autre côté de l’océan», indique Saype, qui réside à Delémont en attendant la construction d’une maison à Moutier.
L’œuvre qui sera peinte sur la pelouse nord du siège new-yorkais de l’ONU sera inaugurée parallèlement au lancement du Common Agenda, un rapport de Secrétariat général de l’organisation qui adresse ses recommandations pour relever les défis actuels et futurs et «donner une nouvelle vitalité au multilatéralisme».
Saype réalise ses fresques monumentales sur herbe et sur terre avec une peinture écoresponsable à base de craie et de charbon. «Il est reconnu comme le pionnier d’un mouvement artistique liant le street art et le Land art», peut-on lire dans son press-book.
Sa démarche et sa technique novatrice lui ont valu en 2019 la nomination par le magazine «Forbes» comme l’une des 30 personnalités de moins de 30 ans les plus influentes dans le domaine de l’art et de la culture.