Valais - Un lanceur d’alerte de Finhaut blanchi par la Cour cantonale

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ValaisUn lanceur d’alerte de Finhaut blanchi par la Cour cantonale

Un ingénieur avait dénoncé les difficultés financières du parc d’attractions Verticalp. Condamné pour calomnie en première instance, le citoyen a été acquitté par le Tribunal cantonal.

Image prétexte – Barrage d'Emosson en hiver.

Image prétexte – Barrage d'Emosson en hiver.

LMS

En 2016, la commune de Finhaut (VS) avait repris le parc d’attractions Verticalp, un mélange de funiculaire et de train panoramique qui mènent jusqu’au barrage d’Émosson. La société souffrait alors de difficultés financières chroniques et la Commune lui avait accordé un prêt de 1,5 million, rappelle «Le Matin Dimanche». La décision avait alors été prise par les anciens président et vice-président de la commune tandis que ces derniers occupaient les mêmes positions au sein de la société. Soucieux que les deux élus ne cherchent à dissimuler la hauteur de l’engagement municipal à l’égard du parc, le citoyen les avait dénoncés au Ministère public. Faute notamment de «seuil suffisant» en matière de gestion déloyale, l’affaire avait été classée.

Choqué, l’ingénieur avait jugé dans la presse régionale que les infractions étaient pourtant avérées. Les deux élus avaient fort peu goûté au commentaire et avaient assigné son auteur en justice pour calomnie. Une charge retenue contre lui en première instance. Le Tribunal cantonal en a décidé autrement. Pour lui, le sexagénaire s’est référé «au droit des citoyens d’être informés des dépenses publiques». Et comme le procureur avait renoncé à poursuivre les élus faute de «seuil suffisant», le lanceur d’alerte «avait le droit de s’étonner du sort réservé à ses dénonciations», peut-on lire dans l’hebdomadaire. En octobre 2020, «Le Matin Dimanche» avait par ailleurs révélé que le parc d’attractions était gravement endetté et que la commune de Finhaut y avait investi près de 9 millions de francs.

(MFR)

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