De saisonDes mouches par milliers dans les églises jurassiennes
Les insectes automnaux s’accumulent derrière les vitraux est-il constaté. Une prolifération accentuée par les variations de températures.
![Vincent Donzé](https://media.lematin.ch/4/image/2023/10/25/751d7ea0-c3b6-4a27-8383-dcc473c55bb5.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C0%2C2048%2C1536&fp-x=0.5&fp-y=0.5&crop=focalpoint&s=5391b0d5c1ef3f2e4412468145cfbd47)
Des mouches en veux-tu en voilà, il y a plus que jamais dans les églises, comme à Villeret (BE), dans le vallon de St-Imier. Idem aux Franches-Montagnes, dans une chapelle du Bémont et une église des Pommerats, comme l’a constaté «Le Franc-Montagnard». Ce phénomène saisonnier est accentué par les variations de températures.
Contrairement aux mouches domestiques qui passent l’hiver sous forme de larves, les mouches d’automne hibernent au chaud, a expliqué l’entomologiste Marc Kenis au «Quotidien Jurassien». Ont-elles été déboussolées par un coup de froid précoce?
Selon le désinfestateur delémontain Patrick Sauvain, «le réchauffement climatique dérègle tout pour les insectes». Prolifiques avec la chaleur, les mouches ont d’autant moins de prédateurs que les oiseaux se font rares. Les grands volumes ont leur préférence, comme les greniers ou les tours d’églises en lames de bois, où elles pondent dans l’obscurité.
Chez ses clients, Patrick Sauvain intervient au printemps et en automne avec un produit biocide. Il gicle contre les murs et les plafonds une solution à base d’eau. Les microcapsules qu’elle contient s’ouvrent au passage des mouches et les infectent quand elles se nettoient.