Bilan des négociations: Salaires à la hausse mais rarement assez pour contrer l’inflation

La plus forte hausse des salaires en vingt ans, mais malgré tout une baisse du pouvoir d’achat pour la majorité de la population. C’est le constat tiré par plusieurs syndicats lundi, revenant sur les négociations salariales concernant notamment l’indexation des paies face à l’inflation. «Au total, des augmentations générales de salaire ont certes pu être obtenues dans 97% des négociations. Mais celles-ci restent en moyenne en deçà des augmentations de prix», constate Travail.Suisse dans son communiqué.

De grandes différences ont été constatées selon les secteurs. Les plus grands gagnants sont les personnes travaillant dans l’hôtellerie ou la restauration. Pour beaucoup d’entre elles, les hausses de salaire seront même plus fortes que l’inflation, ce qui leur octroiera une hausse du «salaire réel». Partout ailleurs, on oscille entre la compensation partielle et la disette. Notons tout de suite que les constats des syndicats ne concernent que les secteurs dans lesquels ils ont mené des négociations et que, pour beaucoup de salariés, les décisions se sont faites hors du cadre des discussions syndicales.

Les personnes travaillant dans le secteur public ont aussi de quoi se réjouir – du moins si elles se comparent à la majorité du reste de la population. Si les compensations sont partielles, comme dans le canton de Vaud, où les enseignants ont fait grève pour demander une rallonge, les hausses sont plus élevées que dans d’autres secteurs du domaine privé. «Les résultats des négociations dans la construction, les transports publics et l’administration publique peuvent être qualifiés de satisfaisants», note à cet égard Travail.Suisse.

À l’inverse, «dans le commerce de détail, dans la construction en bois, chez les peintres et les plâtriers et dans le secteur de la santé», le syndicat regrette des résultats plus mitigés.