IsraëlDeux morts et plusieurs blessés dans une attaque à Tel-Aviv
Jeudi soir, dans le centre de Tel-Aviv, une attaque a fait au moins deux morts et de nombreux blessés. L’assaillant a été neutralisé vendredi matin.
Une nouvelle attaque armée, provoquant des scènes de chaos au cœur de Tel-Aviv, a fait au moins deux morts et de nombreux blessés jeudi soir, endeuillant encore Israël après une série récente d’attentats.
«Le terroriste qui a perpétré l’attaque armée hier à Tel-Aviv a été localisé et neutralisé», ont indiqué vendredi matin ces responsables précisant que l’homme, un Palestinien de la Cisjordanie occupée, avait été tué près d’une mosquée dans le quartier de Jaffa.
La Magen David Adom, l’équivalent de la Croix-Rouge israélienne, a indiqué que 16 blessés avaient été transférés dans des hôpitaux locaux en lien à cette attaque sur la rue Dizengoff, en plein cœur de Tel-Aviv avec ses bars et ses cafés.
«Nous avons reçu plusieurs blessés graves avec différents types de blessures, principalement à la poitrine, à l’abdomen et certains au visage (…) malheureusement deux d’entre eux sont décédés et nous menons actuellement un combat pour sauver des vies», a déclaré à l’AFP le directeur de l’hôpital Ichilov de Tel-Aviv, Ronni Gamzu.
Des témoins sur place ont indiqué à l’AFP entendre des coups de feu et vu des scènes de chaos dans le centre de Tel-Aviv où la police israélienne était lourdement déployée. «C’est une ambiance de guerre, des soldats et des policiers partout… ils ont fouillé le restaurant, des gens pleurent et courent dans tous les sens», a déclaré à l’AFP Binyamin Blum, qui travaille dans un restaurant près du lieu de l’attaque.
Dror Yeheskel, 39 ans, buvait un verre tranquillement avec son frère sur la rue Dizengoff, lorsque l’attaque a débuté. «À 21h03, les gens commençaient à courir vers un restaurant en criant «il y a un terroriste». Nous avons couru à l’intérieur du restaurant. Dans la cohue, les gens tombaient sur les uns sur les autres. Le personnel poussait les gens vers la cuisine. Nous étions entassés et un peu paniquées», a-t-il témoigné à l’AFP.
Brenda Ehrlich, 31 ans, une courtière en assurance de Holon, ville en banlieue de Tel-Aviv était dans un bus circulant dans la métropole lorsqu’elle a eu vent de l’attaque: «Je me sens en état d’alerte. Je me sens comme si je devais regarder dans toutes les directions pour ne pas être prise par surprise (par un tireur)».
Chasse à l’homme
La police a demandé à la population de ne pas sortir afin d’éviter d’être la cible de tirs ou d’entraver le travail des officiers qui menaient une chasse à l’homme. «Le terroriste a pris la fuite et nous faisons tout ce que nous pouvons pour le traquer», a déclaré sur la rue Dizengoff, la porte-parole de la police israélienne, Mirit Ben Mayor, précisant que des «centaines» d’officiers étaient aux trousses de l’assaillant.
Le premier ministre Naftali Bennett a lui tenu des entretiens avec les hauts responsables de la sécurité du pays au terme desquels il a décidé de «renforcer» la présence des forces de l’ordre à Tel-Aviv. «Ce fut une nuit très difficile (…) peu importe où se cache ce terroriste, nous allons le retrouver. Et quiconque l’a aidé, indirectement ou directement, en paiera le prix», a déclaré Naftali Bennett, après cette quatrième attaque en moins de trois semaines en Israël qui ont fait au moins 13 morts.
Tard jeudi soir, le mouvement islamiste palestinien Hamas a «célébré» une «opération héroïque» et le Jihad islamique a «salué» une attaque qu’il considère comme une «réponse naturelle» aux «crimes» d’Israël, dont le raid récent à Jénine. Cette attaque dans le centre de Tel-Aviv intervient alors que les forces de police israélienne se préparaient à se placer en haute alerte pour la première grande prière du vendredi depuis le début du ramadan à l’esplanade des Mosquées de Jérusalem.