Coupe du monde féminine 2023Au bout de la souffrance, la Suisse se qualifie pour les 8es
La Coupe du monde continue pour l'équipe de Suisse! Le 0-0 conservé dimanche face à la Nouvelle-Zélande lui a assuré la première place du groupe A.
- par
- Florian Vaney
À quel moment l'équipe de Suisse a-t-elle appris qu'elle n'avait pas le droit à l'erreur? Qu'à cause du savon qu'était en train de passer la Norvège aux Philippines (6-0 score final), le moindre but encaissé la renvoyait à la maison? Difficile à dire. Mais chose certaine, les Suissesses ont vécu un match étrange face à la Nouvelle-Zélande dimanche, particulièrement crispant. Qui s'est achevé par le plus grand des soulagements: un 0-0 qui envoie l'équipe nationale en 8es de finale de la Coupe du monde.
La Suisse se souviendra sans doute longtemps de ce match. Pas grâce à sa performance générale, globalement très moyenne, qui lui a néanmoins assuré la première place du groupe A. Mais de par son contexte: une rencontre mondiale décisive, face à l'un des pays hôtes obligé de s'imposer, devant 25'947 spectateurs réunis dans un stade fermé. Vertigineux lorsqu'on sait que certaines joueuses helvétiques évoluent en championnat devant quelques centaines de supporters.
Face à l'Espagne ou le Japon
La foule et l'enjeu ont davantage semblé gêner les joueuses d'Inka Grings. Comme face à la Norvège, les premières minutes ont fait espérer le meilleur. La roue a rapidement tourné, et il a fallu passer par la case souffrance. Cela veut dire que le bilan offensif des Suissesses est resté bien maigre, quand celui de la Nouvelle-Zélande a plus d'une fois fait craindre le pire à son adversaire. Paroxysme: cette frappe de Jacqui Hand sur le poteau de Gaëlle Thalmann en milieu de première période.
Parce qu'elle a prouvé savoir faire le dos rond durant cette phase de poules, la Suisse verra pour la deuxième fois de son histoire un match à élimination directe d'un Mondial, après le 8e de finale perdu contre le Canada en 2015. Mission accomplie. Mais il en faudra probablement plus samedi prochain, face à l'Espagne ou au Japon, son futur adversaire, pour faire durer l'aventure océanique.