Football: De KFC à la Premier League en 5 ans, la folle ascension de Beto

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FootballDe KFC à la Premier League en 5 ans, la folle ascension de Beto

L’attaquant portugais de 25 ans a quitté l’Udinese pour Everton contre près de 30 millions d’euros. Ultime étape d’une carrière atypique, qui a subitement décollé.

Brice Cheneval
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Brice Cheneval
Beto quitte l’Udinese après deux saisons réussies, auréolées de 22 buts en 65 matches.

Beto quitte l’Udinese après deux saisons réussies, auréolées de 22 buts en 65 matches.

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Le football regorge d’histoires hors du commun, de rêves devenus réalité, de trajectoires de carrière en forme d’ascenseur social. Beto (Norberto Bercique Gomes Betuncal de son nom complet) constitue le dernier produit d’une industrie qui a le don, comme nulle autre, d’anoblir des destins. Cet avant-centre portugais, âgé de 25 ans, vient de s’engager avec Everton contre une somme proche de 30 millions d’euros. Il débarque dans la prestigieuse Premier League par la grande porte, après deux saisons en Serie A du côté de l’Udinese, où il a compilé 22 buts en 65 matches.

Beto est là où il s’imaginait depuis tant d’années. Malgré les doutes à son sujet, le natif de Lisbonne ne s’est jamais départi de la foi qui l’anime. «J’ai toujours cru que je pouvais devenir footballeur, indiquait-il au cours d’une interview accordée à DAZN l’été dernier. Mes coéquipiers n’y croyaient pas. Ils me disaient: “Beto, c’est impossible”».

Rejeté de Benfica à 13 ans

Ces propos, l’avant-centre les tenait en 2018, lorsqu’il évoluait à Tires en 5e division portugaise. Cette seule activité ne lui suffisant pas pour vivre, il était contraint à l’époque de trouver un emploi complémentaire. Et avait alors atterri chez KFC. «Je m’entraînais à Tires et travaillais au Portugal, c’était une vie agréable, assurait-il à DAZN. Lorsque je rentre chez moi, je vais toujours dans ce KFC pour rendre visite à mes amis.»  

La carrière de Beto, malgré son opiniâtreté, a mis du temps à décoller. À 13 ans, il vit un premier échec en étant écarté du centre de formation du Benfica, qu’il avait rejoint un an plus tôt. «Honnêtement, j’ai vu que je n'étais pas encore prêt à jouer au football à ce niveau», assène-t-il, lucide, auprès de Goal.

Bientôt en équipe du Portugal?

Celui dont l’idole de jeunesse se nomme Samuel Eto’o, au point de s’être surnommé un temps «Beto’o», entrevoit la lumière du football professionnel au moment où il quitte Tires pour Montijo, à l’été 2018. Une saison réussie en 3e division (21 buts) lui permet de taper dans l'œil de Portimonense, club de l’élite. S’ensuivront deux années - la première d’adaptation, l’autre de confirmation - avant le grand saut vers l’Italie. 

Désormais bien installé au haut niveau, Beto ambitionne d’intégrer l’équipe du Portugal. Ses récentes performances l’ont placé dans le radar du sélectionneur, l’Espagnol Roberto Martinez. «Je sais que le staff me suit, admet-il à Goal. Je suis proche, oui. Si je continue à bien travailler avec mon club, je serai appelé.»

Beto pourrait bientôt figurer sur les spots publicitaires, des années après s’être échiné dans un fast-food. Une «success story» comme le football en raffole.

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