Valais: il avait transformé son funiculaire en piège mortel

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JusticeValais: il avait transformé son funiculaire en piège mortel

Un homme a été condamné pour homicide par négligence. Il échappe cependant à toute sanction.

R.M.
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R.M.
Le drame avec le funiculaire privé entraînant la mort d’une femme de 68 ans avait eu lieu en 2014. (Image d’illustration)

Le drame avec le funiculaire privé entraînant la mort d’une femme de 68 ans avait eu lieu en 2014. (Image d’illustration)

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En Valais, le propriétaire d’un funiculaire privé a été condamné pour homicide par négligence pour le décès de sa belle-sœur. Elle avait succombé à ses blessures après s’être retrouvée coincée entre l’installation et un pilier. Le condamné échappe cependant à toute sanction.

Le drame avait eu lieu durant l’hiver 2014, relate «Le Nouvelliste». Deux personnes étaient dans l’installation lorsqu’elle est arrivée à la station supérieure, où se trouvait la demeure du condamné. La première personne avait ouvert la porte et était sortie. Mais lorsque la seconde personne avait tenté de faire de même, le funiculaire s’était remis en marche.

Cette femme de 68 ans s’était retrouvée coincée entre la nacelle et un pilier. Il avait fallu une trentaine de minutes à la famille pour extraire la malheureuse. Prise en charge et héliportée à l’Hôpital de Sion, elle avait succombé à ses blessures.

Sécurité contournée

Normalement, un système contrôle que la porte est bien fermée. Si ce n’est pas le cas, la nacelle ne peut pas se remettre en marche. Mais le drame a été possible car le prévenu avait installé un dispositif pour contourner ce système. En outre, les autorités n’avaient pas contrôlé ce funiculaire car l’homme n’avait jamais demandé d’autorisation au canton pour l’exploiter.

Le Ministère public a donc retenu l’homicide par négligence. S’il n’avait pas contourné le système de sécurité, «l’accident ne se serait pas produit», a souligné le parquet.

Le Valaisan devra payer plus de 18’000 francs de frais de justice et sa condamnation figurera sur son casier judiciaire. Mais il n’a écopé d’aucune sanction. Comme le prévoit le Code pénal, il est possible d’exempter un coupable de toute peine s’il a en somme déjà assez souffert. Or l’homme condamné a été très affecté par le décès de sa belle-sœur, avec qui il avait une relation privilégiée, note le quotidien valaisan. Il a souffert de dépression et a déclaré que sa vie s’est arrêtée le jour du drame.

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