Football: Eric Sévérac: «La meilleure équipe sur le terrain, c’était nous»

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FootballEric Sévérac: «La meilleure équipe sur le terrain, c’était nous»

Malgré la défaite en finale de play-off contre Zurich, l’entraîneur de Servette Chênois était vraiment fier de la prestation de ses joueuses. Réactions à chaud.

Florian Paccaud - Lausanne
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Florian Paccaud - Lausanne
La déception des Genevoises après la séance des tirs au but.

La déception des Genevoises après la séance des tirs au but.

Jean-Luc_Auboeuf

Une finale riche en émotions, avec rebondissements, suspense et coups du sort. Et un dénouement aux tirs au but qui a permis au FC Zurich de remporter la première finale de l’histoire des play-off de Women’s Super League (2-2; 5-4 tab). Cruel pour les Genevoises, qui ont eu le match en main jusqu’à la 61e et l’expulsion sévère de Michèle Schnider. Même réduites à 10, les Servettiennes n’ont jamais abdiqué, prenant les devants en infériorité numérique et touchant les montants à deux reprises. Insuffisant toutefois pour conserver leur titre. À l’heure de l’interview, l’entraîneur grenat a tenu à tirer un grand coup de chapeau à ses protégées.

– Eric Sévérac, pensez-vous que c’est la meilleure équipe sur le terrain qui a gagné?

– Non, absolument pas. Je pense que la meilleure équipe sur le terrain, c’était nous. On a maîtrisé le ballon durant 60 minutes, on a tenu à 10 contre 11 l’autre moitié du match en malmenant Zurich, en marquant, en touchant deux fois la barre, en le poussant aux tirs au but. On méritait largement plus. Sur ce qu’on a montré aujourd’hui, je pense qu’on est la meilleure équipe de Suisse. Mais c’est le foot. Et c’est un peu ce que veut l’ASF avec ces matches de play-off.


– Qu’est-ce que vous pensez de cette nouvelle formule?

– Pour moi, et je le dis depuis le départ, c’est une hérésie. Un titre sur une rencontre, c’est la Coupe. Le champion doit être désigné sur un ensemble de matches. Ce système me semble injuste, car tout peut se jouer sur une décision arbitrale ou sur une série de penalties. Et si on avait gagné, je vous aurais dit pareil.

– Votre avis sur l’expulsion de Michèle Schnider?

– Ce carton rouge est complètement hallucinant. On a répété aux joueuses de Zurich «c’est la première, c’est la deuxième, c’est la troisième fois», sans sortir d’avertissements. Michèle Schnider fait deux fautes et prend deux cartons jaunes. Cela montre les limites de ces play-off. On joue une finale sur une, voire plusieurs, erreurs d’arbitrage.

– Malgré la défaite et l’absence de titres, quel est le bilan global de cette saison?

– Cette saison a été merveilleuse. Je ne retiens que du positif, avec une équipe très jeune, qui a disputé dix matches de Ligue des championnes, qui a gagné le championnat régulier. Je suis vraiment très très fier de ce groupe. Il manque juste un titre à la fin pour valider tout notre travail. Mais pour moi, on est champion de cœur.

– Ces performances laissent présager un bel avenir, non?

– C’est très encourageant pour la suite, en effet. On avait perdu 6 ou 7 joueuses l’année passée et on est en train de construire quelque chose de très solide, avec un bon fond de jeu. La saison prochaine, on se battra à nouveau pour le titre.

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