LondresA son procès, Kevin Spacey est décrit comme un «harceleur sexuel»
La star hollywoodienne a plaidé non coupable pour l’ensemble des 12 charges retenues contre lui, incluant plusieurs actes d’agressions sexuelles sur quatre hommes entre 2001 et 2013.
L’acteur américain Kevin Spacey a été décrit vendredi comme un «harceleur sexuel» par l’accusation, à son procès à Londres où il est accusé d’agressions sexuelles sur quatre hommes, ce qu’il dément.
Kevin Spacey est «un homme qui ne respecte pas les limites ou l’espace personnel», qui «aime rendre les autres (...) mal à l’aise, un harceleur sexuel», a affirmé la représentante du Crown prosecution Service (CPS, le parquet britannique), Christine Agnew. Après la sélection du jury et l’énoncé des charges mercredi, la parole était vendredi matin à l’accusation.
La star hollywoodienne a plaidé non coupable pour l’ensemble des 12 charges retenues contre lui, incluant plusieurs actes d’agressions sexuelles sur quatre hommes entre 2001 et 2013. Aucune des victimes présumées ne peut être identifiée, en vertu de la loi en Angleterre.
Deux fois oscarisé
L’acteur, deux fois oscarisé pour ses rôles dans «American Beauty» et «Usual Suspects», est accusé d’avoir agressé sexuellement trois hommes entre mars 2005 et avril 2013 lorsqu’il était directeur du théâtre londonien Old Vic.
La représentante du parquet a décrit les diverses agressions dont ces hommes accusent Kevin Spacey. L’acteur aurait «touché (l’un d’entre eux) de manière inappropriée (...) tentant d’attraper ses fesses» et qu’«à plusieurs occasions, Kevin Spacey a attrapé les parties génitales (de cet homme) à travers ses vêtements», sans son consentement.
Kevin Spacey est aussi accusé d’avoir agressé un autre homme entre 2001 et 2004, en l’ayant notamment forcé à s’engager dans un rapport sexuel non consenti.
Selon l’accusation, la victime présumée, après avoir été invité par Kevin Spacey à prendre un verre dans un appartement, s’est endormie puis réveillée lorsqu’elle a réalisé que l’acteur était en train de lui faire une fellation. Malgré son refus, il aurait continué et la victime l’aurait repoussée, avant de quitter l’appartement.
D’autres accusations aux USA
Ces accusations ont émergé en 2017 au début du mouvement #MeToo, au moment où Kevin Spacey était au sommet de sa gloire, interprète principal de la série à succès de Netflix «House of Cards». Dans la foulée, il a été débarqué de la série et d’autres projets auxquels ils devaient participer.
Egalement accusé d’agressions sexuelles aux Etats-Unis, il a été jugé l’an dernier non coupable dans l’une de ses affaires par un tribunal civil new-yorkais. Et en 2019, les poursuites avaient été abandonnées dans une autre affaire.