PolémiqueL’Afrique du Sud ne décorera pas Mike Horn
L’aventurier d’origine sud-africaine, dont le passé militaire trouble a été révélé en janvier, devait recevoir vendredi l’équivalent d’une Légion d’honneur de son pays. Mais Pretoria vient d’y renoncer.
Mauvaise nouvelle pour Mike Horn. Le célèbre aventurier installé depuis 1990 à Château-d’Œx, ne recevra finalement pas le 28 avril prochain à Pretoria un «National Order», soit la plus haute distinction du pays décernée à ses citoyens et ressortissants étrangers par le président lui-même.
C’est ce qu’ont fait savoir les services du président sud-africain, Cyril Ramaphosa dans un communiqué dimanche, a repéré le «Blick». «À la suite d’objections formulées par divers secteurs de la société et sur recommandation du National Orders Advisory Council (NOAC), le président Ramaphosa a accepté le retrait de trois candidats désignés pour recevoir leurs ordres respectifs», annonce le texte en précisant que Mike Horn en faisait partie.
Les raisons pour lesquelles Mike Horn ne sera pas honoré ne sont pas spécifiées. Le communiqué se contente de préciser que «le NOAC adoptera des mesures visant à renforcer le processus de sélection afin de préserver l’intégrité des ordres nationaux».
Mais il est fort probable que ce revirement soit à mettre sur le compte de la polémique qui a suivi la diffusion le 19 janvier dernier d’un «Temps présent» de la «RTS». On se souvient que l’émission avait enquêté sur le passé de Mike Horn avant qu’il arrive en Suisse. On y apprenait que l’aventurier avait combattu volontairement dans sa jeunesse pour le régime de l’apartheid sud-africain, dans une unité d’élite de l’armée baptisée le bataillon 101. Une unité qui aurait commis des crimes de guerre et politiques. Le passé militaire de Mike Horn avait notamment fait des vagues jusqu’au Parlement vaudois.