Berne ne veut pas interdire le tourisme des cendres

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Session du ParlementBerne pas opposé au tourisme funéraire des cendres des défunts

Interpellé à l’heure des questions sur des pubs en Allemagne pour répandre ses cendres en Suisse, le Conseil fédéral n’a pas l’intention d’interdire la pratique.

Christine Talos
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Christine Talos
En Suisse, de plus en plus de personnes choisissent de disperser les cendres en pleine nature, selon les dernières volontés du défunt ou le choix de ses proches.

En Suisse, de plus en plus de personnes choisissent de disperser les cendres en pleine nature, selon les dernières volontés du défunt ou le choix de ses proches.

20min/Matthias Spicher

La traditionnelle heure des questions au National apporte souvent des sujets cocasses. Ce lundi n’a pas fait exception. Le Conseil fédéral a dû répondre à la délicate question du sort des personnes décédées. En effet, Andrea Geissbühler (UDC/BE) rapportait que l’on trouvait en Allemagne des publicités suisses «vantant les mérites d’enterrements naturels exclusifs et bon marché, comme la dispersion des cendres, l’inhumation dans les rochers, les prairies, les ruisseaux, les lacs, etc.» Elle voulait donc avoir l’avis du gouvernement sur ce «tourisme funéraire international» et savoir s’il comptait l’interdire.

Berne lui a donc doctement répondu. Le Conseil fédéral a rappelé d’abord qu’il n’était pas obligatoire en Suisse d’inhumer les urnes funéraires dans un cimetière. «Pour des raisons de respect, les cendres de personnes décédées ne sont pas considérées comme des déchets», a-t-il ajouté. «Du point de vue de l’environnement, il est donc permis aux particuliers de disperser les cendres d’une personne décédée dans la nature, sur leur propre terrain, sur un terrain public, ou même privé pour autant que le propriétaire ait donné son accord.»

Ensuite, il a rappelé qu’en Suisse, les inhumations par des professionnels, comme dans des cimetières forestiers (qui permettent de choisir un arbre au pied duquel déposer les cendres ou l’urne du défunt), étaient également généralement tolérées. Et de conclure: «Le Conseil fédéral observe l’évolution de la situation, mais ne voit pour l’instant aucune raison de légiférer.»

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