Disparition inquiétante (F) - Une ado de 17 ans disparaît en forêt, des taches de sang retrouvées

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FranceUne ado de 17 ans disparaît en forêt, des taches de sang retrouvées

Environ 200 gendarmes ont été mobilisés pour tenter de retrouver une adolescente de 17 ans disparue depuis lundi lors de son jogging en Mayenne.

Une enquête pour enlèvement et séquestration a été ouverte, mardi, au lendemain de la disparition, en Mayenne, d’une joggeuse de 17 ans, et un homme a été placé en garde à vue tandis que se poursuivaient d’importantes recherches sur le terrain.

«Cette qualification d’enlèvement et séquestration est punie d’une peine délictuelle, dans l’hypothèse où l’auteur des faits libère volontairement et rapidement la personne retenue», a déclaré la procureure de la République de Laval, Céline Maigné, devant la presse. Elle a toutefois souligné qu’«aucune piste» n’était à écarter, qu'elle soit «accidentelle, criminelle ou de fugue», 24 heures après la disparition de la jeune lycéenne.

Écouteurs tachés de sang

La jeune fille, scolarisée dans un lycée de Sablé-sur-Sarthe, était partie de son domicile à Saint-Brice, lundi, vers 16h, pour faire son jogging. Sa disparition a été signalée à 18h40 par ses parents. Son père s’était rendu sur le parcours habituel réalisé par sa fille lorsqu’elle faisait son jogging, sans parvenir à la retrouver. «Il a découvert différents effets appartenant à sa fille», éléments en cours d’expertise, a précisé la procureure, qui a décrit l’adolescente comme «parfaitement insérée, entourée, sportive». D'après la radio Europe 1, qui a révélé l'affaire, le père a notamment découvert des écouteurs portant des traces de sang.

Un homme a été placé en garde à vue lundi soir, alors qu’il était en état d’ébriété, «afin de permettre d’éclaircir son emploi du temps, au vu des quelques incohérences lors de ses premières déclarations», a-t-elle ajouté, n’excluant pas sa prochaine remise en liberté.

Deux cents gendarmes et militaires

Les recherches se concentrent sur une zone de 190 hectares, un terrain particulièrement «difficile, car étendu et partiellement boisé, parsemé d’étangs», a précisé la magistrate. Après avoir mobilisé une vingtaine de militaires, lundi, en début de soirée, avec un hélicoptère et deux équipes cynophiles, le dispositif est monté en puissance avec une soixantaine de personnes dans la nuit, pour atteindre 120 gendarmes mardi matin, puis 200 à 14 heures.

Parmi les militaires mobilisés figurent des plongeurs et une équipe à cheval pour les zones boisées, a précisé le colonel Pierre-Yves Le Trong, chef du groupement de gendarmerie de la Mayenne. L’enquête judiciaire mobilise également une quarantaine de personnes, dont des spécialistes d’analyse criminelle et des nouvelles technologies.

La procureure a rappelé que «la nécessité de préserver la qualité du travail d’enquête, dans l’intérêt de la jeune fille disparue et de ses proches, me conduit à appeler les personnes souhaitant apporter leur soutien à la famille, à ne pas circuler dans la zone des recherches, afin de ne pas perturber les investigations».

Au carrefour de trois routes

D’après les données de l’application Strava, qui suit les déplacements des sportifs grâce aux données GPS, la jeune femme a couru un kilomètre lundi à Saint-Brice, contre une boucle de cinq kilomètres habituellement, et son parcours s’arrête au carrefour de trois routes de campagne. L’enquête a été confiée dès lundi soir à la section de recherches d’Angers et à la brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Château-Gontier sur Mayenne, d’après le Parquet.

(AFP/20min)

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