Afghanistan - Sur place, il reste 15 Suisses «qui n’ont pas pu ou pas voulu partir»

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AfghanistanSur place, il reste 15 Suisses «qui n’ont pas pu ou pas voulu partir»

La Confédération ne prévoit pas de nouveau vol charter pour évacuer des personnes d’Afghanistan. Elle s’engage aussi à contrôler «minutieusement» l’identité de ceux qu’elle a rapatriés.

Yannick Weber
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Yannick Weber
L’Ambassade au Pakistan est en contact avec les derniers Suisses encore présents sur le territoire afghan.

L’Ambassade au Pakistan est en contact avec les derniers Suisses encore présents sur le territoire afghan.

AFP

Après l’atterrissage du vol charter de la compagnie Swiss mandaté par la Confédération mardi matin, de retour de Taschkent, le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), Ignazio Cassis, a fait le point lors d’une conférence de presse sur les évacuations d’Afghanistan. «Tous les collaborateurs locaux du DFAE et leur famille ont pu quitter Kaboul», a-t-il résumé. Au total, ce sont 292 personnes «en lien avec la Suisse» qui ont pu quitter l’Afghanistan.

Aucun nouveau vol prévu

D’après les estimations de la Confédération, il reste une quinzaine de personnes de nationalité suisse sur le territoire Afghan. «L’ambassade de Suisse à Islamabad (Pakistan) maintient un contact régulier avec ces 15 ressortissants», dit la Confédération.

«Ils ont été informés des possibilités de rapatriement. Certains n’ont pas encore pu ou n’ont pas voulu en profiter», a dit Mario Gattiker, secrétaire d’État aux migrations. «Il n’y a pour l’heure pas de nouveau vol charter qui soit prévu. Par rapport au nombre de personnes initialement enregistrées en Afghanistan, la moitié a déjà pu partir», a ajouté Ignazio Cassis.

Un Afghan arrêté en France

Désormais, les questions relatives à l’accueil des personnes sont posées. En France, par exemple, un des Afghans rapatriés après avoir «très largement aidé à l’évacuation de l’ambassade de France» a été placé en garde à vue ce mardi après que des liens avec les Talibans ont été découverts, comme l’a rapporté l’Agence France Presse.

Côté suisse, la Confédération assure que les contrôles sont menés «minutieusement». «Le gros de ces gens là sont notre personnel, les critères de sécurité ont été testés lors de leur recrutement, ce sont des gens qu’on connaît», a d’emblée rappelé Ignazio Cassis.

Deuxième, puis troisième contrôle

«Avant la remise des visas humanitaires par le Secrétariat d’État aux migrations (SEM), le Service de renseignement de la Confédération (SRC) a procédé à un deuxième contrôle, qui n’a fait apparaître aucun élément de sécurité pouvant affecter l’entrée de ces personnes en Suisse», est-il encore précisé dans le communiqué du DFAE.

Les familles sont actuellement hébergées dans les centres d’accueil de la Confédération. «Au besoin, un troisième contrôle pourra encore être effectué au cas par cas» avant qu’elles ne puissent être transférées dans des hébergements cantonaux, ce qui ne doit pas se faire avant «plusieurs semaines».

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