Sommet: Dirigeants chinois, américain et russe réunis à l’Asean

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SommetDirigeants chinois, américain et russe réunis à l’Asean

La réunion de 18 pays organisée jeudi dans la capitale indonésienne place autour de la même table les hauts responsables de Washington, Moscou et Pékin.

Kamala Harris le 6 septembre 2023 à Jakarta.

Kamala Harris le 6 septembre 2023 à Jakarta.

AFP

La vice-présidente américaine Kamala Harris, le Premier ministre chinois Li Qiang et le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov se réunissent jeudi à Jakarta au sommet de l’Asie de l’Est, une occasion rare pour les nations rivales d’avoir des échanges diplomatiques.

La réunion de 18 pays organisée dans la capitale indonésienne place autour de la même table les hauts responsables de Washington et Pékin, un jour après que le Premier ministre Li Qiang a averti que les grandes puissances devaient contenir leurs différends pour éviter une «nouvelle Guerre froide»

Les contacts entre les responsables des deux plus grandes économies mondiales seront étroitement surveillés dans un contexte de tensions sur des questions allant de Taïwan aux relations avec Moscou en passant par la rivalité dans le Pacifique, quelques jours avant le sommet du G20 à New Delhi.

«Pour maintenir ces différends sous contrôle, ce qui est essentiel à présent est de ne pas choisir un camp, de s’opposer à la confrontation entre blocs, et d’empêcher une nouvelle Guerre froide», a déclaré mardi Li Qiang aux dirigeants de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean).

Kamala Harris a tenu des entretiens séparés avec les dirigeants d’Asie du Sud-Est sur «l’importance de faire respecter le droit international en mer de Chine méridionale», selon un communiqué.

Le sommet de jeudi sera aussi la première occasion pour de hauts responsables américain et russe de se rencontrer, près de deux mois après une précédente réunion de l’Asean tendue en juillet à Jakarta lors de laquelle les Occidentaux avaient demandé des comptes à Sergueï Lavrov sur l’invasion de l’Ukraine. Se joindront à eux le Premier ministre indien Narendra Modi, le Premier ministre japonais Fumio Kishida, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, le Canadien Justin Trudeau et le premier ministre australien Anthony Albanese, ainsi que les dirigeants de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean).

«Forum de discussion»

Même si le sommet de l’Asie de l’Est rassemble des acteurs majeurs, sa capacité à résoudre des différends régionaux et mondiaux est cependant limitée, estiment les experts. La participation des grandes puissances «est un signe du pouvoir rassembleur de l’Asean, mais dernièrement, nous pouvons dire que le sommet de l’Asie de l’Est est +cassé+. Il a été transformé en un forum de discussion», a déclaré Aaron Connelly, analyste du groupe de réflexion IISS de Singapour.

Même si la réunion de jeudi aura une portée plus géopolitique, les grandes puissances ont aussi profité des sommets précédents à Jakarta pour consolider leurs alliances et faire pression sur le bloc d’Asie du Sud-Est.

Le Premier ministre chinois a effectué un trajet mercredi dans le train à grande vitesse, encore en phase de test, financé par la Chine entre la capitale Jakarta et la ville javanaise de Bandung avec un haut responsable indonésien.

Kamala Harris a eu des entretiens successifs avec le président indonésien Joko Widodo et le président philippin Ferdinand Marcos, tous deux membres de l’Asean, en marge du sommet.  «La vice-présidente a réaffirmé l’engagement à toute épreuve des États-Unis envers les Philippines et a souligné le rôle que joue l’alliance américano-philippine pour garantir un Indo-Pacifique libre, ouvert et prospère», selon un communiqué.

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s’exprimera également au sommet jeudi.

(AFP)

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