Syrie: Poutine va rencontrer Raïssi et Erdogan

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Les présidents de la Russie, de la Turquie et de l’Iran vont se réunir le 19 juillet, à Téhéran, pour un sommet sur la Syrie et des discussions bilatérales, a annoncé mardi, le Kremlin.

Vladimir Poutine (gauche) lors d’une précédente rencontre avec Recep Tayyip Erdogan, en septembre 2021, à Sotchi.

Vladimir Poutine (gauche) lors d’une précédente rencontre avec Recep Tayyip Erdogan, en septembre 2021, à Sotchi.

AFP

Vladimir Poutine va se déplacer pour la deuxième fois à l’étranger depuis le lancement de son offensive en Ukraine, fin février. Le président russe prépare une visite à Téhéran, le 19 juillet, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Poutine, le président turc Recep Tayyip Erdogan et le dirigeant iranien Ebrahim Raïssi participeront à «une réunion des chefs d’État garants du processus de paix» en Syrie, a déclaré Peskov.

«En sus de cette réunion tripartite, il y aura également un entretien bilatéral avec Erdogan» le même jour, a poursuivi Peskov, sans donner de précision. Des pourparlers impliquant la Turquie sont en cours pour permettre aux céréales ukrainiennes d’être exportées par la mer Noire.

La Russie, la Turquie et l’Iran sont trois acteurs majeurs dans le conflit qui ravage la Syrie depuis 2011. Ils ont lancé en 2017 le processus dit d’Astana, qui visait officiellement à ramener la paix dans ce pays. L’annonce du sommet la semaine prochaine intervient au lendemain d’un accord à l’ONU portant sur l’extension pour six mois d’un mécanisme d’aide transfrontalière à la Syrie, dont Moscou avait initialement bloqué le renouvellement.

La Turquie en médiatrice

La réunion de Téhéran se tiendra aussi alors qu’Erdogan menace depuis des semaines de lancer une nouvelle opération militaire contre des combattants prokurdes dans le nord de la Syrie. La rencontre bilatérale entre Poutine et Erdogan devrait également être dominée par des discussions sur l’offensive russe en Ukraine.

La Turquie, qui s’efforce d’entretenir de bons rapports avec Kiev et Moscou et se pose en médiatrice, a plusieurs fois proposé son aide pour exporter, via des couloirs maritimes sûrs, les céréales ukrainiennes bloquées en raison du conflit. Cette proposition n’a été soutenue que d’une manière limitée, tant par la Russie que par l’Ukraine.

(AFP)

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