Nucléaire iranienTéhéran s’attend à une reprise «prochaine» des pourparlers
L’Iran a indiqué mercredi être en train de finaliser les consultations en vue de relancer les négociations de l’Accord de Vienne.
Téhéran s’attend à une reprise «prochaine» des négociations internationales sur l’accord sur le nucléaire iranien suspendues depuis juin, a indiqué mercredi son chef de la diplomatie, après une rencontre avec son homologue russe à Moscou.
«J’ai mis l’accent sur le fait que nous finalisons actuellement nos consultations à ce sujet, et que très prochainement nous relancerons les négociations à Vienne», a dit Hossein Amir-Abdollahian.
«Dans les prochains jours»
Son homologue Sergueï Lavrov a assuré que l’Iran y «est prêt», et que désormais la «communauté internationale attend des Etats-Unis son retour dans la légalité de l’accord sur le nucléaire et l’annulation des restrictions illégales visant» Téhéran.
A Téhéran, le porte-parole de la Commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Parlement a annoncé mercredi que «les négociations sur le nucléaire débuteront dans les prochains jours».
Cité par l’agence Tasmim, Mahmoud Abbaszadeh Meshkini affirme que «les messages et les signaux envoyés par les Occidentaux montrent qu’un nouveau cycle de pourparlers va débuter».
Il a ajouté que les négociations seront menées par «le ministère des Affaires étrangères ou par le Conseil suprême de la sécurité nationale», la plus haute instance du pays.
M. Abbaszadeh a expliqué «qu’habituellement les grandes lignes stratégiques du pays sont définies au Conseil suprême et elles sont mises en application par le ministère des Affaires étrangères».
Accord conclu en 2015
Un peu plus tôt mercredi, le ministère russe des Affaires étrangères avait indiqué que M. Lavrov s’était entretenu avec son homologue américain, Antony Blinken, et qu’ils avaient évoqué le dossier de la reprise des négociations.
Ces pourparlers sont interrompus depuis l’élection en juin d’un nouveau président iranien. Téhéran a régulièrement assuré vouloir les reprendre.
Conclu en 2015 entre l’Iran d’une part et les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie, la France et l’Allemagne de l’autre, l’accord offrait à Téhéran la levée d’une partie des sanctions internationales en échange d’une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous le strict contrôle de l’ONU.
Mais après le retrait unilatéral des Américains de l’accord en 2018 sous la présidence de Donald Trump, Téhéran a progressivement abandonné ses engagements. Les Etats-Unis ont en retour imposé des sanctions.
L’Iran «très inquiet» de la «présence» israélienne dans le Caucase
L’Iran s’est dit «très inquiet» mercredi de la «présence sioniste» dans le Caucase, sur fond de tensions régionales, Téhéran reprochant à son voisin l’Azerbaïdjan, une coopération croissante avec Israël.
«Nous ne tolèrerons certainement pas de changement géopolitique et de changement de carte dans le Caucase et nous sommes très inquiets de la présence de terroristes et de sionistes dans cette région», a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, en visite à Moscou.