AllemagneSurveillant présumé de camp nazi, il meurt de vieillesse avant d’être jugé
Selon les médias allemands, le procès de cet homme, âgé de 99 ans, était imminent. Il était suspecté d’avoir été un garde dans le camp de concentration de Ravensbrück entre 1943 et 1945.
![Des dizaines de milliers de déportés, dont des juifs, sont morts assassinés, de faim, de maladie ou de mauvais traitements avant la libération de Ravensbrück, le 30 avril 1945 (ci-dessus, un block d’internement du camp). Des dizaines de milliers de déportés, dont des juifs, sont morts assassinés, de faim, de maladie ou de mauvais traitements avant la libération de Ravensbrück, le 30 avril 1945 (ci-dessus, un block d’internement du camp).](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/2c9551e2-94e8-4f5e-82d0-a3129135efdd.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C972%2C411&fp-x=0.5&fp-y=0.5012165450121655&s=32580870f20dd7fd5d75c39310345a9b)
Des dizaines de milliers de déportés, dont des juifs, sont morts assassinés, de faim, de maladie ou de mauvais traitements avant la libération de Ravensbrück, le 30 avril 1945 (ci-dessus, un block d’internement du camp).
Wikipédia/Norbert Radtke/CC BY-SA 3.0Un homme suspecté d’avoir été un surveillant dans le camp nazi de Ravensbrück (Allemagne), sur lequel la justice allemande enquêtait, est mort à l’âge de 99 ans, a annoncé mardi le Parquet de Cobourg. Une enquête était ouverte contre ce suspect, «qui aurait fait partie de l’équipe de garde à Ravensbrück entre 1943 et 1945», selon un communiqué du Parquet.
«Il était soupçonné de complicité de meurtre», ajoute le Parquet, précisant que «le nombre exact de cas n’avait pas pu à ce stade être chiffré». «Le suspect étant décédé, l’enquête est désormais close», conclut le Parquet. L’enquête était proche d’être close et un renvoi du suspect en procès imminent, affirment des médias allemands.
Plus de 130’000 détenus, essentiellement des femmes, ont été emprisonnés dans le camp de Ravensbrück (au nord de Berlin) entre 1939 et 1945. Des dizaines de milliers, dont des juifs, sont morts assassinés, de faim, de maladie ou de mauvais traitements, avant la libération du camp par l’armée rouge le 30 avril 1945.
L’Allemagne fait encore la chasse aux criminels nazis
Septante-sept ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne continue de rechercher d’anciens criminels nazis encore en vie, illustrant la sévérité accrue, quoique tardive, de sa justice. La jurisprudence de la condamnation en 2011 de John Demjanjuk, un gardien du camp de Sobibor (Pologne) en 1943, à 5 ans de prison ferme, permet désormais de poursuivre pour complicité de dizaines de milliers d’assassinats n’importe quel auxiliaire d’un camp de concentration, du garde au comptable.
En juin 2022, un ancien gardien du camp de concentration de Sachsenhausen (nord de Berlin), âgé de 101 ans, a été condamné à 5 ans de prison. En décembre de la même année, une ancienne secrétaire du camp de concentration de Stutthof, dans l’actuelle Pologne, âgée de 97 ans, a été condamnée à 2 ans de prison avec sursis. Elle a fait appel.