Tour de Romandie: Chris Froome: «C'est la course idéale!»

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CyclismeChris Froome: «Le Tour de Romandie? La course idéale!»

Quadruple vainqueur du Tour de France, double gagnant de la boucle romande, le Britannique revient sur les routes de ses premiers exploits avec des ambitions mesurées.

Renaud Tschoumy Bussigny
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Renaud Tschoumy Bussigny
Chris Froome entend bien se montrer sur des routes qu’il connaît parfaitement.

Chris Froome entend bien se montrer sur des routes qu’il connaît parfaitement.

AFP

C’était en 2019. Chris Froome était victime d’une lourde chute pendant le Critérium du Dauphiné, de celle qui aurait pu signifier sa fin de carrière. Mais le quadruple vainqueur du Tour de France (2013/15/16/17), accessoirement double gagnant du Tour de Romandie (2013/14), s’en est remis. Il est toujours là, et même s’il ne nourrit pas de grandes ambitions à l’aube de la boucle romande, il ne cache pas son envie. «LeMatin.ch» est allé à sa rencontre, dans l’hôtel de son équipe (Israel), à Bussigny. Et c’est en français que le Britannique a tenu à s’exprimer!

Chris Froome, quel regard portez-vous sur le Tour de Romandie qui s’annonce?

C’est une course à laquelle j’ai participé plusieurs fois, et qui est définitivement dans mon cœur. Je n’oublie pas que je l’ai remportée à deux reprises. À mon avis, c’est la course idéale pour effectuer la transition entre les classiques et les grands Tours. Le Tour de Romandie, de par sa configuration, c’est le Tour idéal pour se jauger, pour voir comment les jambes réagissent dans les montées. Bref, c’est la course parfaite pour se positionner sur la suite de la saison. Et j’espère bien vivre une semaine excitante.

Quelles sont vos ambitions?

Je ne suis pas en état de pouvoir vous dire que je vise une place au général, ni même une victoire d’étape.  Bien sûr, lorsque je regarde le tracé, je me dis que  des étapes comme celle qui se termine à Zinal (samedi) ou le contre-la-montre final à Villars (dimanche) pourraient être taillées pour moi. Mais je n’ai pas suffisamment récupéré de ma chute au Dauphiné. Donc, non, je ne vise pas d’exploit individuel.

Quel sera votre rôle, alors?

Avec des gars comme Jakob Fuglsang, Michael Woods ou Patrick Bevin, qui vient de remporter le Tour de Turquie, on aura une équipe très forte. Je vais donc me mettre à leur service et tout faire pour les aider. Voilà, mon job de la semaine, ce sera cela.

Deux étapes, les deux dernières, partiront d’Aigle. On imagine que cela doit vous ramener de vieux souvenirs à l’esprit…

Évidemment. J’ai bénéficié de la structure du Centre mondial du cyclisme, et c’est ce qui m’a amené à signer mon premier contrat pro. Lorsque j’ai débarqué à Aigle, c’était la première fois que je quittais le continent africain (ndlr: Froome est né au Kenya). Donc on peut dire que tout a commencé à Aigle. En cela, ce sera un peu spécial pour moi de m’y retrouver.

Donc, vous connaissez parfaitement les routes…

En effet, et notamment la montée de Villars. Cela me donne peut-être un petit avantage par rapport à d’autres coureurs. Mais, encore une fois, je ne suis pas sûr d’avoir le niveau de forme suffisant pour jouer la gagne sur ce contre-la-montre.

Un mot sur le dénivelé impressionnant de ce Tour de Romandie?

Ça donne envie! Le Tour de Romandie ne ressemble pas à ces courses plates qui n’ont rien de très motivant. Là, le profil va aider les coureurs à trouver de la motivation. Oui, ça donne envie, vraiment.

Et après, de quoi la saison de Chris Froome sera-t-elle faite?

Ce n’est pas encore défini. Peut-être le Dauphiné, ou alors le Tour de Suisse. Et, si tout va bien, le Tour de France. Je n’ai plus de douleurs, je sens que la forme revient, mais je ne veux pas me précipiter. Chaque chose en son temps.

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