Produits chimiques: Selon une agence, le glyphosate ne peut être considéré comme cancérogène

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Produits chimiquesSelon une agence, le glyphosate ne peut être considéré comme cancérogène

Après bien des observations, l’Agence européenne des produits chimiques a déclaré qu’il ne fallait pas déclasser l’herbicide. L’autorisation d’utilisation pourrait être prolongée au sein de l’UE.

En France, des organisations agricoles s’opposent à l’interdiction du glyphosate, pointant l’absence de produit alternatif.

En France, des organisations agricoles s’opposent à l’interdiction du glyphosate, pointant l’absence de produit alternatif.

AFP

Les preuves scientifiques disponibles ne permettent pas de classer le glyphosate, un herbicide controversé utilisé massivement à travers le monde, comme cancérogène, a estimé, mardi, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA). «Le comité d’évaluation des risques de l’ECHA a formé son opinion scientifique indépendante: le classement actuel du glyphosate ne change pas», a déclaré le directeur de l’évaluation des risques de l’agence, Mark Rasenberg.

Le glyphosate, l’un des herbicides les plus utilisés au monde, est classé actuellement comme pouvant provoquer des «lésions aux yeux» et étant «toxique pour les milieux aquatiques». «Après un examen approfondi des preuves scientifiques, le Comité conclut une nouvelle fois qu’un classement du glyphosate comme cancérogène n’est pas justifié», a souligné l’ECHA.

Prolonger l’autorisation pour cinq ans?

Cette évaluation est indispensable à la Commission européenne pour décider de la prolongation ou non de l’autorisation délivrée à l’herbicide dans l’Union européenne. L’autorisation actuelle, étendue en 2017 pour cinq ans, expire le 15 décembre 2022, mais elle sera automatiquement prolongée jusqu’à la fin du processus d’évaluation, à moins qu’un risque particulier ne soit identifié entre-temps.

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et l’ECHA avaient reporté à juillet 2023 les conclusions de la première sur «tous les risques possibles de l’exposition au glyphosate pour les animaux, les humains et l’environnement», un rapport initialement attendu au «second semestre 2022», afin de pouvoir «prendre en considération» des centaines de contributions.

La commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, s’était déclarée «profondément préoccupée» par ce report. Le Centre international de recherche sur le cancer, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avait classé, en mars 2015, le glyphosate comme étant «cancérogène probable» pour les humains.

Un avis d’ici à fin septembre

Le groupe d’évaluation du glyphosate, composé de quatre États membres rapporteurs (France, Hongrie, Pays-Bas et Suède), doit rendre d’ici «fin septembre» un avis actualisé à l’EFSA, avant une série de consultations et les conclusions du régulateur.

Parmi les pays européens, la France s’est donné pour objectif de sortir de l’essentiel des utilisations de ce désherbant en 2021, avant une interdiction totale en 2023. Des organisations agricoles s’y opposent, pointant l’absence de produit alternatif.

(AFP)

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