US Open: Carlos Alcaraz s’impose en finale et devient le plus jeune no1 mondial de l’histoire

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US OPENCarlos Alcaraz s’impose en finale et devient le plus jeune no1 mondial de l’histoire

L’Espagnol de 19 ans a fini par dominer le Norvégien Casper Ruud pour remporter dimanche son premier titre du Grand Chelem (6-4 2-6 7-6 6-3). Le voilà sur le toit du monde.

Simon Meier - New York
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Simon Meier - New York
Moins saignant et moins étincelant que lors des deux tours précédents, Carlos Alcaraz a fini par s’en sortir pour soulever son premier trophée majeur à l’US Open.

Moins saignant et moins étincelant que lors des deux tours précédents, Carlos Alcaraz a fini par s’en sortir pour soulever son premier trophée majeur à l’US Open.

AFP

Carlos Alcaraz l’a fait! Le jeune Espagnol a remporté l’US Open dimanche en battant en finale le Norvégien Casper Ruud (6-4, 2-6, 7-6 (1), 6-3). A 19 ans, quatre mois et une semaine, il devient par la même occasion le plus jeune no1 mondial de l’histoire du tennis, avec près d’un an et demi «d’avance» sur Lleyton Hewitt. Mais là où l’Australien avait surtout compté sur sa hargne - et un petit trou de génération - pour régner un peu plus d’un an, «Carlitos Ier» semble tout avoir pour scintiller pendant des lustres.

Cette finale, disputée sous le toit couvert du stade Arthur-Ashe car il pleuvait sur New York, n’a clairement pas atteint les sommets de jeu et les pics émotionnels observés lors du quart de finale contre Jannik Sinner ou la demie face à Frances Tiafoe. Mais Carlos Alcaraz n’avait pas trop l’air de s’en soucier au moment de soulever son premier trophée en Grand Chelem - à l’occasion de son huitième tournoi seulement.

Huile de coude

Comme la réserve de poudre de Perlimpinpin était à sec, l’Espagnol est allé puiser dans le réservoir d’huile de coude. Vainqueur d’un 1er set un peu décousu, où les deux joueurs ont chacun eu leurs occasions de breaker (Ruud a cédé son engagement dès le 3e jeu), Carlos Alcaraz a connu son premier vrai coup de mou du tournoi lors de la 2e manche. Moins saignant, moins précis, le jeune prodige, qui avait trois marathons de cinq sets dans les pattes, a même paru émoussé. Rattrapé par l’enjeu et le poids de l’histoire? Peut-être, et ça prouve que le gaillard est humain.

Il faut aussi dire que Casper Ruud, après un début de partie en demi-teinte, a serré le jeu, durci le ton, alourdi ses balles. Le Norvégien de 23 ans, qui a chipé le service adverse au 6e jeu notamment grâce à deux amorties peu judicieuses de son contradicteur, a conclu la manche par un deuxième break (6-2).

Le jeu qui change tout

Tout était à refaire pour Carlos Alcaraz, qui a breaké d’entrée de 3e set avant de céder son service à son tour (2-2). L’Espagnol, qui avait prouvé son incroyable éventail en appliquant souvent la tactique du service-volée (15 points sur 21 tentatives), n’a en revanche pas connu la réussite habituelle sur ses amorties. Et comme son adversaire prenait de plus en plus souvent le dessus dans l’échange, l’air a commencé à se faire rare. Le prodige de Murcie a même dû sauver deux balles de 3e manche à 5-6 contre lui, sur son service, au cours d’un jeu irrespirable qui a duré douze minutes. Mais au moment où on le sentait au bord du gouffre, c’est le Viking, pourtant si solide à ce moment, qui a déraillé: 7-1 Alcaraz dans le tie-break.

La partie venait de basculer - à quoi tient le destin des champions? Revigoré, l’Espagnol n’allait plus lâcher son os. Quant à Casper Ruud, il a coup sur coup sorti un smash puis un coup droit pour offrir le break décisif au 6e jeu (4-2). Son adversaire s’est engouffré dans la brèche pour conclure quelques minutes plus tard, au bout de 3h20, dans un stade Arthur-Ashe conquis. Le voilà sur le toit du monde, avec un premier trophée majeur qui en appelle d’autres et un chèque de 2,6 millions de dollars en poche. Le Norvégien, déjà battu en finale de Roland-Garros par Rafael Nadal cette année, pourra se consoler en passant ce lundi de la 7e à la 2e place de la hiérarchie mondiale.

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