GolfeKoweït: 21 milliards d’excédent au budget grâce à la flambée du pétrole
L’émirat du Golfe a achevé son exercice budgétaire 2022-2023 avec son premier excédent budgétaire en neuf ans, a annoncé son Ministère des finances.
Le Koweït a enregistré son premier excédent budgétaire en neuf ans durant l’exercice 2022-2023, a annoncé mercredi le Ministère des finances, expliquant ce résultat par la flambée des prix du pétrole l’année dernière.
L’émirat du Golfe a achevé fin mars son exercice budgétaire avec un excédent de 21 milliards de dollars, indique le ministère dans un communiqué. Plus de 92% des revenus ont été tirés du pétrole après la flambée des cours qui a suivi l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en février 2022.
Les revenus pétroliers pour l’exercice qui a débuté en avril 2022 ont atteint 87 milliards de dollars, en augmentation de 64% par rapport à l’année précédente, selon le ministère. Le prix moyen du baril de pétrole au cours de l’exercice s’est établi à 97,1 dollars, en hausse de 21,4% par rapport à l’année précédente. La production a atteint 2,7 millions de barils par jour.
Le pays abrite 7% des réserves mondiales de brut
Les revenus de l’exercice en cours devraient cependant diminuer en raison d’une baisse des prix du pétrole. Le projet de budget pour l’exercice 2023-2024, publié en janvier, a été calculé sur la base d’un cours du pétrole à 70 dollars le baril.
Le Koweït, frontalier de l’Arabie saoudite et de l’Irak, abrite 7% des réserves mondiales de brut qui font de lui l’un des principaux exportateurs de pétrole. Le pays est peu endetté et possède l’un des fonds souverains les plus solides au monde.
Riche mais instable politiquement
L’émirat souffre cependant d’une grave instabilité politique, liée aux tiraillements permanents entre le Parlement élu et les gouvernements installés par la famille régnante, qui exerce une forte emprise sur la vie politique malgré un système parlementaire en place depuis 1962.
Cette instabilité, à l’origine de sept élections générales en un peu plus d’une décennie, effraie les investisseurs et fait obstacle à la mise en œuvre de réformes dont l’économie a besoin. Le cinquième gouvernement du Koweït en moins d’un an a prêté serment en juin, dans la foulée des élections qui ont donné à l’opposition le contrôle du Parlement.