Hockey sur glaceRoger Karrer: «J’apprends beaucoup en équipe de Suisse»
Le défenseur de GE Servette, qui se rend à Langnau ce vendredi, n’aura pas l’occasion de souffler durant la trêve internationale. Il ne s’en plaint pas.
- par
- Simon Meier
Avec ces six victoires consécutives, Ge/Servette traverse-t-il l’un des meilleurs moments de sa saison?
Clairement. Nous étions très bien partis, puis on a eu une phase avec des hauts et des bas. Depuis un moment, nous avons davantage prêté attention à certains détails. Nous travaillons très bien à l’entraînement, nous sommes en préparation pour les play-off et nous savons à quel point il est important de bien se concentrer sur toutes ces petites choses qui font la différence. Depuis six matches, ça marche bien et nous en sommes contents. Mais nous travaillons toujours sur la suite.
Comment envisagez-vous les rendez-vous du week-end, vendredi à Langnau puis dimanche soir aux Vernets contre Fribourg: 6 + 2 qui font 8?
(Il rigole). Notre but est de nous montrer constants dans la performance, de gagner chaque match dans l’idée d’assurer la première place afin d’avoir l’avantage de la glace durant tous les play-off.
À titre plus personnel, avec tous les blessés que GE Servette a eus dans ce secteur, vous êtes de plus en plus un pilier de la défense. Comment le vivez-vous?
On ne se réjouit naturellement jamais d’une blessure (ndlr: Sami Vatanen, Simon Le Coultre et Mike Völlmin manquent à l’appel). Mais on a l’habitude de ça, dans le hockey professionnel. L’important, c’est que ceux qui sont sur la glace endossent les responsabilités, à l’image de Chanton par exemple, qui ne jouait pas beaucoup avant et qui se montre très bon maintenant qu’il joue davantage. À nous aussi, les joueurs un peu plus vieux, de lui donner de la confiance. Des blessés, il y en a toujours. Mais cela ne doit pas amoindrir la performance de l’équipe.
Vous auriez pu avoir un congé de trois jours à partir de dimanche soir, mais non: vous êtes convoqué avec l’équipe de Suisse. Un honneur, une punition ou les deux?
Il y a d’abord une immense joie, parce que c’est toujours beau de jouer pour l’équipe nationale. L’important, c’est de se mettre d’accord avec les entraîneurs, le club, concernant la charge de travail. À mon retour par exemple, comme ces derniers temps, il y aura des jours où je ne m’entraînerai pas. Il s’agit d’être intelligent, l’idée étant que je puisse être en pleine forme quand je vais avec l’équipe de Suisse, mais à mon retour également.
Que vous apportent ces réunions avec l’équipe nationale, sur les plans humain et sportif?
Le simple fait d’échanger avec d’autres joueurs, d’autres entraîneurs, de pratiquer un autre style de jeu, d’affronter d’autres adversaires, en général de très haut niveau comme la Suède, la République tchèque ou la Finlande, cela te permet sûrement de progresser. C’est passionnant de se mesurer au niveau international, ça permet de se situer, de prendre confiance. J’apprends beaucoup en équipe de Suisse, j’ai du plaisir à y aller.
Vous sentez-vous mûr pour disputer vos premiers Mondiaux ce printemps?
Je l’espère en tout cas. L’essentiel est que je sois constant dans mes performances, que je sois bon et que je continue à m’améliorer en prenant soin de mon corps. Après, ce sera le choix du coach. Moi, je donnerai tout et j’espère que ça suffira. Jouer des Mondiaux, c’est la raison pour laquelle on veut être en équipe de Suisse. Représenter ton pays lors d’un gros événement, comme les Jeux olympiques aussi, c’est quelque chose qui te donne envie de faire des efforts pour y arriver.