Sandy Maendly: «Conserver notre titre serait magnifique»

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FootballSandy Maendly: «Conserver notre titre serait magnifique»

Suspendue, la Servettienne, qui mettra un terme à sa carrière cet été, assistera ce lundi à la finale des play-off contre Zurich depuis les tribunes. Mais elle espère fortement ramener le Graal à la maison.

Florian Paccaud
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Florian Paccaud
Sandy Maendly, lors du derby contre Yverdon, le 19 mars 2022.

Sandy Maendly, lors du derby contre Yverdon, le 19 mars 2022.

20min/Marvin Ancian

La meilleure joueuse de Women’s Super League en 2021 ne sera pas sur la pelouse de la Tuilière ce lundi de Pentecôte (15 h), à l’occasion de la finale du championnat entre Servette Chênois et Zurich, disputée sur un match unique à Lausanne. En effet, lors de la demi-finale retour contre Bâle, Sandy Maendly a, comme sa coéquipière Daina Bourma, écopé de son 4e carton jaune de la saison. Un avertissement synonyme de suspension, privant la Servettienne de 34 ans d’un dernier match décisif pour ses adieux avec son club de cœur. Interview avec la Genevoise, qui rangera définitivement ses crampons cet été, après l’Euro.

Sandy, Maendly, comment est-ce qu’on se sent avant une finale, alors qu’on sait qu’on est suspendue?

Frustrée, forcément. On aime toujours plus être sur le terrain que dans les tribunes. Mais je ne peux rien y changer. Il faut que j’arrive à soutenir l’équipe du mieux possible, même si je ne suis pas sur la pelouse.

Normalement, à l’Euro, à la Coupe du monde, en Champions League, le règlement est conçu pour qu’on ne puisse pas manquer la finale à cause d’un jaune en demies. Comment est-ce que vous vivez cette forme «d’injustice»?

Cela fait partie des choses auxquelles l’ASF n’avait pas forcément pensé avant de mettre en place ces play-off. C’est dommage, mais j’espère que cela ne se reproduira plus lors des prochaines saisons.

Même sans jouer, qu’est-ce que vous tenterez d’apporter à l’équipe avant cette finale?

De la bonne humeur et un peu de décontraction. C’est un match à enjeu et il peut vite y avoir de la pression. C’est important que, ce lundi, les joueuses prennent du plaisir sur le terrain. Et cela se passera bien.

Dans quel état d’esprit jugez-vous le groupe?

Il est bon. La reprise, après 120 minutes très intenses en demi-finales (ndlr: succès 2-0 lors du match retour, qualification aux tirs au but), a été compliquée. Mais obtenir son billet pour la finale de cette manière a beaucoup de saveur et je pense que cela a encore un peu plus soudé le groupe. Même si on a toujours été solidaires et qu’on vit très bien ensemble. Ces moments, aussi avec le retour de Marta Peiro (ndlr: deux buts en quarts pour l’attaquante espagnole, qui avait dû mettre sa carrière entre parenthèses cet hiver à cause d’une endométriose), ont marqué l’équipe et l’ont rendue plus forte.

Quelle sera la clé de cette finale?

Les matches contre Zurich sont toujours très serrés et cela se joue souvent sur des détails. Être concentrées pendant les 90 minutes, voire plus, sera la clé. Il faudra éviter les erreurs individuelles et leur laisser très peu d’espaces.

Samedi dernier, était-ce vraiment votre dernier match en Grenat? Malgré la perspective d’un Mondial en Australie/Nouvelle-Zélande en 2023?

Oui, je rangerai mes crampons cet été après l’Euro. La décision a été prise depuis près d’une année et j’ai l’esprit tranquille par rapport à ce choix. J’ai vraiment profité à fond de cette saison mais il est temps de tourner la page. J’aurais peut-être voulu terminer mon aventure avec Servette sur une finale. Mais finir sur cette demi-finale épique à la maison n’est pas si mal.

Gagner un nouveau titre avec Servette Chênois, même si vous ne serez pas sur la pelouse, qu’est-ce que cela représenterait pour vous?

Arriver en finale et peut-être décrocher le titre, c’est un travail de toute une saison et de tout un groupe. Cela serait une fierté. Le premier titre, l’année dernière, était en quelque sorte un peu plus «attendu», dans le sens où nous étions favorites. Mais avec les départs qu’il y a eus l’été passé, on ne nous attendait peut-être pas là cette année, surtout avec les matches de Ligue des championnes qui nous ont coûté beaucoup d’énergie. On dit toujours que le plus dur c’est de confirmer. Donc si on arrive à conserver notre titre, cela serait magnifique.

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