EspagnePuigdemont exige l'«amnistie» des indépendantistes catalans
Carles Puigdemont, dont le soutien est indispensable au Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, a exigé mardi l'«amnistie» des indépendantistes catalans.
L’indépendantiste catalan Carles Puigdemont, dont les députés en Espagne sont indispensables au Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, s’il veut être reconduit au pouvoir, a exigé mardi l'«amnistie» des indépendantistes poursuivis par la justice en échange de son soutien. S’exprimant devant la presse à Bruxelles, cette figure centrale de la tentative de sécession de la Catalogne, en 2017, a exigé «l’abandon complet et effectif de la voie judiciaire contre le mouvement indépendantiste» via «une loi d’amnistie».
Référendum à venir?
Carles Puigdemont est lui-même réclamé par la justice espagnole et a fui en 2017 en Belgique, pour échapper aux poursuites. Une fois cette condition et d’autres remplies, il appellera de ses vœux l’ouverture de négociations en vue de parvenir à un «accord historique» sur l’avenir de la Catalogne, qui doit passer, selon lui, par l’organisation d’un référendum d’autodétermination.
Les élections législatives du 23 juillet en Espagne n’ont pas permis de dégager de majorité. Arrivé deuxième du scrutin, le socialiste Pedro Sánchez est paradoxalement celui qui a le plus de chances de parvenir à rassembler autour de lui une majorité au Parlement, pour être reconduit au pouvoir.
Négociations
Mais il a besoin pour cela des voix des sept députés du parti de Carles Puigdemont, qui est au centre de toutes les attentions, comme l’a prouvé lundi la visite que lui a rendue à Bruxelles la numéro trois du gouvernement Sánchez, Yolanda Diaz, cheffe de file de l’extrême gauche espagnole. Cette visite était la première rendue à Carles Puigdemont par un membre du gouvernement, depuis son départ d’Espagne, en 2017.
Vainqueur des législatives, le rival conservateur de Pedro Sánchez, Alberto Núñez Feijóo, a été chargé par le roi Felipe VI de présenter sa candidature au poste de Premier ministre devant le Parlement. Les débats et le vote auront lieu les 26 et 27 septembre. Mais ses chances sont infimes. Après l’échec attendu du chef du Parti Populaire, Pedro Sánchez disposerait de deux mois pour tenter à son tour d’être investi. S’il n’y parvenait pas à son tour, de nouvelles élections seraient convoquées, probablement à la mi-janvier.
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