Egypte: Trois policiers tués dans une présumée attaque terroriste

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ÉgypteTrois policiers tués dans une présumée attaque terroriste

Un assaut contre un barrage de sécurité a fait vendredi trois morts et quatre blessés dans la ville d’Ismaïlia, sur le canal de Suez.

Sur cette photo d’archives prise le 27 mai 2021, un panneau de bienvenue est placé sur la rive du canal de Suez dans la ville d’Ismaïlia, au nord-est de l’Égypte, le 27 mai 2021.

Sur cette photo d’archives prise le 27 mai 2021, un panneau de bienvenue est placé sur la rive du canal de Suez dans la ville d’Ismaïlia, au nord-est de l’Égypte, le 27 mai 2021.

AFP

Trois policiers ont été tués et quatre blessés vendredi dans une attaque contre un barrage de sécurité dans la ville d’Ismaïlia sur le canal de Suez en Égypte, ont indiqué des sources de sécurité et médicales. Les sources de sécurité ont parlé d’une «attaque terroriste», la première du genre dans une ville d’Égypte depuis plusieurs années, hormis dans la péninsule du Sinaï où sévissent des groupes jihadistes mais où l’insurrection est en perte de vitesse

Deux hommes armés sont sortis de deux voitures qui s’étaient approchées du barrage installé dans un quartier résidentiel d’Ismaïlia (nord-est) et ont commencé à tirer à l’arme automatique sur les policiers, ont ajouté les sources de sécurité. Trois policiers ont été tués et quatre blessés, dont un officier. Le bilan a été confirmé de sources médicales.

D’autres policiers ont riposté en ouvrant le feu tuant l’un des assaillants et blessant l’autre qui a néanmoins réussi à prendre la fuite, d’après les mêmes sources. Le canal de Suez, qui voit passer environ 10% du commerce maritime mondial, représente l’une des premières sources de devises pour l’Égypte.

Longue lutte dans le Sinaï

Ces dernières années, les attaques contre les forces de sécurité et représentants de l’État se sont concentrées dans la péninsule du Sinaï. L’armée et la police égyptiennes ont lancé en février 2018 une vaste opération «antiterroriste» au Sinaï où sévissent des cellules radicales dont certaines ayant fait allégeance au groupe jihadiste État islamique (EI). Elles combattent également des insurgés radicaux dans le désert occidental, entre la vallée du Nil et la frontière avec la Libye. Plus d’un millier de jihadistes et des dizaines de membres des forces de sécurité ont été tués, selon les chiffres officiels - mais aucun bilan de source indépendante n’est disponible et le Nord Sinaï est interdit aux journalistes.

Attentats récurrents

Ailleurs dans le pays, des attentats ont eu lieu au Caire ces dernières années notamment en mai 2019, sur le site des pyramides de Guizeh faisant 17 blessés. En août 2019, toujours au Caire, une vingtaine de personnes ont été tuées lorsqu’une voiture chargée d’explosifs avait percuté trois autres véhicules, provoquant une énorme explosion. En avril 2020, un policier et sept membres d’une «cellule terroriste» ont été tués dans des échanges de tirs au Caire. Ces jihadistes s’apprêtaient, selon les autorités, à s’en prendre à des chrétiens pendant les célébrations de Pâques.

Répression féroce

Depuis sa prise de pouvoir en 2013 après la destitution de Mohamed Morsi, le président Abdel-Fattah al-Sissi a mené une répression féroce contre ses détracteurs, muselant l’ensemble de l’opposition et la société civile. Des ONG dénoncent régulièrement des atteintes aux droits humains en Égypte.

(AFP)

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