Washington – Le FMI entrevoit un horizon économique sombre pour 2022

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WashingtonLe FMI entrevoit un horizon économique sombre pour 2022

Le Fonds monétaire international table désormais sur une hausse du PIB mondial de 4,4%, soit une baisse de 0,5 point de pourcentage comparé à ses projections d’octobre.

Pour 2022, le FMI table sur une inflation moyenne de 3,9% (+1,6 point) dans les économies avancées et de 5,9% dans les économies émergentes et en développement.

Pour 2022, le FMI table sur une inflation moyenne de 3,9% (+1,6 point) dans les économies avancées et de 5,9% dans les économies émergentes et en développement.

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Coup de frein en Chine et aux États-Unis, net ralentissement de la croissance mondiale: Omicron, inflation et relèvements des taux d’intérêt sont autant de nuages qui assombrissent l’horizon économique en ce début 2022, prévient le Fonds monétaire international (FMI). L’institution de Washington table désormais sur une hausse du produit intérieur brut mondial de 4,4%, soit une baisse de 0,5 point de pourcentage comparé à ses projections d’octobre et après 5,9% l’an passé.

L’inflation devrait s’élever cette année en moyenne dans les économies avancées à 3,9% (+1,6 point) et dans les économies émergentes et en développement à 5,9% (+1 point), avant de ralentir en 2023, a détaillé le FMI. Ses prévisions de croissance ont été révisées en baisse pour une grande majorité de pays. Seule une région (Moyen-Orient et Asie centrale) et une poignée de pays, dont l’Inde, le Japon et l’Argentine, font exception.

Inflation américaine beaucoup plus élevée que prévu

Le ralentissement de la croissance mondiale est «essentiellement» la conséquence d’une expansion moins vigoureuse aux États-Unis et en Chine: respectivement +4% (-1,2 point) et +4,8% (-0,8 point) attendus cette année, explique le FMI.

Dans le cas de la première économie du monde, le Fonds a retiré de ses projections de base les bénéfices que pourrait apporter le plan «Build Back Better» de Joe Biden, qui prévoit quelque 1800 milliards de dollars de dépenses sociales, car celui-ci s’enlise au Congrès. De plus, aux États-Unis, l’inflation est beaucoup plus élevée que prévu et les problèmes de chaînes d’approvisionnement persistent. La Chine est, elle, confrontée à un repli de son secteur immobilier et une consommation domestique plus faible liée aux mesures draconiennes visant à contenir le variant Omicron.

Globalement, la reprise se poursuit néanmoins, mais les divergences entre les pays persistent. Mais les économistes du FMI s’accordent à dire que la croissance mondiale est sous de multiples menaces. À commencer par la stratégie «tolérance zéro» de la Chine qui risque d’exacerber les perturbations sur les chaînes d’approvisionnement mondiales. Il n’est pas non plus exclu que les problèmes du secteur immobilier chinois se propagent plus largement à l’économie. Parallèlement, une inflation plus élevée aux États-Unis pourrait conduire à un resserrement monétaire beaucoup plus agressif.

Rattrapage en 2023

Pour l’heure, le FMI prend l’hypothèse de trois hausses des taux cette année et trois l’an prochain. Si la Réserve fédérale venait à les augmenter plus vite et plus fortement, les pays émergents et en développement seraient directement affectés.

S’agissant de 2023, l’estimation de croissance a été relevée à 3,8% (+ 0,2 point) essentiellement en raison d’un effet de «rattrapage mécanique» après 2022. Malgré la reprise, le FMI a enfin calculé que le PIB mondial pourrait avoir été amputé de 13’800 milliards de dollars entre 2020 et 2024 en raison de la pandémie.

(AFP)

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