FootballAprès la relégation de Burnley, quel avenir pour Zeki Amdouni?
Un an après leur montée en Premier League, les Clarets vont redescendre à l’étage inférieur la saison prochaine. Recruté l’été dernier, l’attaquant genevois les accompagnera-t-il?
- par
- Brice Cheneval
Un petit tour et puis s’en va. Un an après son ascension en Premier League, Burnley quitte déjà l’élite du football anglais. Samedi, sur la pelouse de Tottenham, les Clarets ont concédé la défaite de trop (2-1), celle qui a scellé leur relégation. L’issue est d’une logique implacable au regard de leur parcours: relégable dès la première journée, Burnley a traversé la totalité du championnat dans la zone rouge. Aucune autre équipe n’a réalisé pareille «prouesse». Le club du Lancashire retrouvera par conséquent le Championship, la deuxième division, qu’il a survolé la saison passée.
L’équipe de Suisse se retrouve indirectement impactée car l’un de ses joueurs est impliqué dans ce naufrage: Zeki Amdouni. Remplaçant samedi au Tottenham Hotspur Stadium et entré seulement à la 88e minute, l’attaquant genevois de 23 ans n’a eu droit qu’à des miettes de temps de jeu. Point d’orgue d’un exercice contrasté sur le plan personnel.
Progression freinée à partir de mars
Transféré de Bâle l’été dernier contre un peu plus de 18 millions de francs, l’ancien joueur de Meyrin, Étoile Carouge, Stade Lausanne Ouchy et du Lausanne-Sport a bénéficié de la confiance immédiate de son entraîneur, Vincent Kompany. Bien que systématiquement remplacé en cours de match, il a eu droit à 25 titularisations sur les 26 journées initiales. Et malgré un faible bilan statistique pour un élément le plus souvent aligné au poste d’avant-centre (4 buts en Premier League, 1 en Coupe de la Ligue), il s’était attiré les compliments de Kompany. «Zeki a montré à de nombreuses reprises qu’il a le potentiel pour devenir un très bon joueur de ce championnat», avait notamment déclaré le Belge début novembre.
Sa progression a connu un coup d’arrêt à partir de mars. Dans le sillage d’une équipe à la dérive, Amdouni a été déclassé dans la hiérarchie des attaquants: depuis la 27e journée, il n’a débuté qu’une seule rencontre dans le onze de départ. C’était contre Chelsea, le 30 mars, et le Suisse a cédé sa place à la pause. Deux semaines avant, lors de la réception de Brentford, il avait carrément été rappelé sur le banc avant le coup de sifflet final après être pourtant entré à la 69e. Kompany avait alors pris sa défense en conférence de presse: «Il a pris un carton jaune et commis une faute juste devant notre surface. La dernière chose dont nous avions besoin était de nous retrouver à dix. C’est dur pour lui mais il sait combien on l’aime et combien on apprécie son talent».
Tenu en haute estime par Vincent Kompany
De toute évidence, Zeki Amdouni est tenu en haute estime par l’ex-défenseur belge. De quoi l’inciter à enchaîner une deuxième saison à Burnley, en dépit de la relégation? Rugueux et disputé, le Championship est un championnat périlleux pour les jeunes. Et sous-exposé, qui plus est. Une donnée à prendre en compte dans l’optique de conserver sa place en sélection.
D’un autre côté, la perspective de poursuivre son développement dans un club où il est apprécié, libéré des regards éblouissants de la Premier League, a de quoi séduire le Genevois. D’autant que ce dernier a toujours eu besoin d’une période d'adaptation, partout où il est passé, avant de donner la pleine mesure de ses qualités. Son choix dépendra de l’avenir de Vincent Kompany qui, à 38 ans et après deux saisons à la tête de Burnley marquées tout de même par une promotion, pourrait être tenté par un nouveau défi. Ailleurs.
Murat Yakin, lui, suivra avec une grande attention la voie choisie par Zeki Amdouni. Il ne sera pas le seul.
Zeki Amdouni doit-il poursuivre sa carrière à Burnley la saison prochaine?