US OpenMedvedev bat Alcaraz et retrouvera Djokovic en finale
Le Russe, lauréat en 2021, a éliminé vendredi en demi-finales le tenant du titre espagnol 7-6 (7/3), 6-1, 3-6, 6-3 au terme d’un match très spectaculaire et retrouvera en finale Novak Djokovic.
La guerre de trois n’aura pas lieu: après deux finales d’anthologie cette saison entre Novak Djokovic et Carlos Alcaraz, ce dernier a manqué le rendez-vous à l’US Open en chutant vendredi en demi-finales face à un Daniil Medvedev exceptionnel.
Le Russe, troisième mondial et lauréat à Flushing Meadows en 2021 lorsqu’il avait empêché Djokovic de réussir le Grand Chelem, a remporté 7-6 (7/3), 6-1, 3-6, 6-3 son spectaculaire bras de fer de 3h19 contre l’Espagnol.
«C’est fou d’être de retour en finale, surtout en gagnant contre Carlos... Il m’avait facilement battu lors de nos deux dernières confrontations, alors avant le match j’avais beaucoup de doutes. Mais j’ai fait une très bonne partie et je serai là dimanche!», a commenté le Russe de 27 ans. «J’avais dit qu’il fallait jouer à un niveau de 11/10 pour espérer battre Carlos, j’ai joué 12/10!», s’est-il félicité.
De son côté, Alcaraz a regretté de ne pas avoir «trouvé les solutions» face à un Medvedev qui a «élevé son niveau par rapport à ce à quoi (l’Espagnol s') attendait».
Le Murcien espérait un nouveau duel contre Djokovic après sa victoire à Wimbledon et sa défaite à Cincinnati.
Après une défaite en 2019 contre Rafael Nadal et une victoire en 2021 contre Djokovic, c’est donc une troisième finale new-yorkaise que s’apprête à jouer dimanche Medvedev, sa cinquième en Grand Chelem. Ce sera la troisième contre le Serbe.
Alors quelle est la taille du défi ? «Je joue contre un gars qui a 23 titres du Grand Chelem, et moi, un... Comme aujourd’hui, il faudra que je joue mieux que moi-même si je veux avoir une chance», a insisté Medvedev qui avait atteint la place de No 1 mondial en 2022.
Froid
Cette place, Djokovic la récupérera lundi lors de la publication du nouveau classement ATP quoi qu’il arrive dimanche. Pour atteindre la finale, le Serbe de 36 ans a dominé le fougueux Ben Shelton (47e) 6-3, 6-2, 7-6 (7/4).
Quand l’Américain de 20 ans a refait son break de retard dans la troisième manche puis a poussé Djokovic dans un tie break, le Djoker a un peu vu rouge.
Au point de prendre Shelton à son propre jeu dans ses manifestations de joie: depuis le début du tournoi, l’Américain fêtait ses victoires en mimant avec la main un combiné de téléphone qu’il raccrochait. Alors après avoir remporté la balle de match, Djokovic a fait le même geste: game over pour le nouveau venu sur le circuit, découvert en janvier lorsqu’il était parvenu en quarts de finale de l’Open d’Australie pour sa première sortie hors des Etats-Unis.
Du coup, la poignée de main a été plutôt fraîche.
«Tout allait bien et puis il est revenu et à partir de là, le match aurait pu basculer», a déclaré Djokovic, laissant supposer une petite inquiétude qui pourrait expliquer son geste de provocation. «J’adore sa façon de célébrer une victoire. Je trouve ça très original alors je l’ai copié. Je lui ai volé sa célébration», a-t-il ironisé dans un sourire entendu.
«Enfant, on m’a toujours dit que l’imitation était la forme la plus sincère de la flatterie», a commenté pour sa part Shelton.
«Original»
Après 2h41 d’un match qu’il a finalement toujours contrôlé, Djokovic s’est donc qualifié pour sa dixième finale à Flushing Meadows, égalant le record de Bill Tilden. Il ne s’est imposé à ce jour – que – trois fois (2011, 2015 et 2021).
Il a en outre désormais atteint pour la troisième fois les finales des quatre Majeurs la même saison (après 2015 et 2021) et il porte à 36 son record de finales en Grand Chelem, avec désormais cinq longueurs d’avance sur Roger Federer.
Mais surtout, il s’offre une nouvelle chance d’égaler le record absolu de 24 titres du Grand Chelem établi par l’Australienne Margaret Court. Il faudra pour cela battre Medvedev, «le joueur le plus régulier sur dur», a-t-il souligné.
Mais le Serbe a assuré vendredi «en avoir encore dans les jambes» et être heureux de «pouvoir jouer une nouvelle finale de Grand Chelem».
Il a néanmoins dû apprécier le spectacle et surtout la détermination de Medvedev et Alcaraz à aller au bout de leurs forces: il en manquera peut-être un peu au Russe dimanche.