Crise énergétiqueLe monde agricole suisse se prépare «sans céder à la panique»
L’Union suisse des paysans a publié un rapport appelant les exploitations à se préparer à la pénurie d’électricité attendue cet hiver.
![Les besoins en électricité d’une exploitation agricole varient fortement en fonction du type de production. Les besoins en électricité d’une exploitation agricole varient fortement en fonction du type de production.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/843b928d-c7f5-49f3-9048-d29857185a9d.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1365&fp-x=0.5&fp-y=0.5003663003663004&s=1e66b6e54ac80079fb7c927852ba36e9)
Les besoins en électricité d’une exploitation agricole varient fortement en fonction du type de production.
AFPFace à la menace d’une pénurie d’électricité cet hiver, l’Union suisse des paysans (USP) appelle les exploitations agricoles à se préparer. Dans un rapport publié vendredi dernier, elle a présenté une série de mesures et de stratégies pour faire face à d’éventuelles coupures de courant. «Cette publication n’a pas pour objectif de créer la panique mais plutôt d’inciter à agir», explique dans une interview Michel Darbellay, responsable du département production, marché et écologie et responsable division production animale de l’USP.
L’USP rappelle que «les besoins en électricité d’une exploitation agricole varient fortement en fonction du type de production. De plus, la consommation d’électricité est également répartie de manière très différente sur l’année, voire sur la journée.» En moyenne, une exploitation agricole «consomme environ 20’000 kWh d’électricité par an», révèle l’USP.
![](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/092a74b9-b35d-4dd5-8d56-b547287f53df.png?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C610%2C395&fp-x=0.5&fp-y=0.5012658227848101&s=dd59330949ab8ded274dd28c7fc6c53b)
La faîtière invite chaque exploitation agricole à «évaluer sa vulnérabilité en se posant la question suivante: comment faire face à une coupure de courant, de durée variable et en fonction des besoins essentiels et prioritaires?» poursuit Michel Darbellay. En effet, l’arrêt de certains processus «peut mettre en danger le bien-être, voire carrément la protection des animaux. Sans oublier que le redémarrage des processus et des installations, notamment dans les industries, peuvent nécessiter plus de temps que la coupure elle-même», ajoute-t-il.
Dans son rapport, l’USP propose aux exploitations agricoles différentes solutions qui peuvent réduire les risques:
Recenser les besoins énergétiques de l’exploitation
Prendre des mesures d’efficacité énergétiques
Clarifier l’organisation du travail et les tâches primordiales
Installer un groupe électrogène de secours si nécessaire
Stocker du carburant