FootballSLO arrache le nul à un Xamax privé de Binotto
Teddy Okou a répondu in extremis à Raphaël Nuzzolo vendredi à la Maladière (1-1). Alexandre Badibanga et Sébastien Fontbonne ont fait la paire sur le banc neuchâtelois.
- par
- Florian Vaney Neuchâtel
La dernière fois qu’on a vu une équipe romande devoir se passer de son entraîneur pour un match officiel, on l’a retrouvée sur le terrain méconnaissable, avec cinq buts dans ses bagages au bout du compte. Un souvenir d’un certain Sion II - Yverdon Sport qui est remonté lorsque Andrea Binotto a été annoncé absent vendredi soir. Le coach principal de Neuchâtel malade, c’est au duo Alexandre Badibanga - Sébastien Fontbonne qu’est revenue la mission de guider Xamax contre Stade-Lausanne. Sans cinq titulaires potentiels…
De gré ou de force, les Neuchâtelois ont dû s’appuyer sur leur jeunesse. Ce qui n’est jamais une évidence à la Maladière. Une relève qui a plutôt marqué des points face à un SLO toujours en dessous des standards qu’on attend de lui (et qu’il s’est lui-même fixé). On insiste un peu, mais les Stadistes, sans jamais être dépassés par leurs adversaires, ne font plus que trop rarement lever les foules. Vendredi, les moments pour s’enflammer se sont faits rares. Et lorsque le dernier geste a été au rendez-vous, un hors-jeu est venu supprimer la bicyclette gagnante de Sofyan Chader.
Les premières places s’éloignent
Il faut être clair: Stade a mérité le point qu’il a fini par obtenir Reste que la défaite qui s’est longtemps dessinée aurait pu sanctionner une certaine lourdeur dans les mouvements collectifs. Et lorsque la créativité manque, les lacunes individuelles et les imprécisions apparaissent en foncé. Sur le seul but xamaxien, c’est Christopher Routis qui manque à ses obligations.
À vrai dire, on comprend mille fois ce qu’il a pu se passer dans la tête de l’ancien Servettien. Sans doute a-t-il considéré deux possibilités, après s’être fait prendre dans le dos par Raphaël Nuzzolo. Soit la frappe du renard rouge et noir terminait au fond et il ne servait à rien de poursuivre son effort, soit elle passait à côté et son travail était tout autant terminé. Sauf qu’il restait une troisième possibilité, hautement improbable: un ricochet sur le poteau. Routis s’est arrêté, Nuzzolo y a cru et personne n’était là pour l’empêcher de pousser le ballon au fond. Un but qui doit beaucoup, énormément, à la géniale ouverture de Burak Alili.
Il a fallu un contre favorable pour que les Lausannois arrachent un point, grâce à la troisième apparition du transfuge hivernal Teddy Okou (88e). C’était moins une. La lutte continue, mais les deux premières places s’éloignent.