Football: Vente de Manchester United: les Glazer à l’heure du choix

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FootballVente de Manchester United: les Glazer à l’heure du choix

Le président de la Qatar Islamic Bank, le cheikh Jassim bin Hamad Al Thani, et le PDG d’Ineos, Jim Ratcliffe, ont déposé vendredi leur troisième offre pour le rachat du club.

Un fan pose à l’extérieur du stade Old Trafford, terrain du Manchester United, le 23 novembre 2022.

Un fan pose à l’extérieur du stade Old Trafford, terrain du Manchester United, le 23 novembre 2022.

AFP

La famille Glazer, à la tête du Manchester United depuis dix-huit ans, va maintenant devoir décider si elle accepte une des offres reçues ou si elle reste en place. C’est ce dernier scénario qui a gagné en crédibilité au fil des cinq mois qu’a déjà duré le feuilleton, d’autant que tout laisse à penser que la barre des 7 milliards d’euros (6,96 milliards de francs) que la famille floridienne espérait tirer de cette vente ne sera pas atteinte.

«Nous pouvons confirmer que le cheikh Jassim a déposé son offre finale», a indiqué à l’AFP une source proche du dossier, quelques minutes après 23 h, l’heure limite fixée par les propriétaires. Selon la chaîne d’information sportive Sky Sports, cette offre est supérieure à 5,6 milliards de francs, ce qui serait un record mondial pour ce type de transaction.

Le cheikh Jassim bin Hamad Al Thani (à gauche) en compagnie de son frère à Doha, le 1er avril 2022.

Le cheikh Jassim bin Hamad Al Thani (à gauche) en compagnie de son frère à Doha, le 1er avril 2022. 

AFP

«Nous ne pouvons pas discuter des détails de l’offre à ce stade», a souligné la source proche, mais «l’offre du cheikh Jassim comprend aussi un projet pour investir une somme conséquente directement dans le capital et les infrastructures du club». L’offre du cheikh comprend aussi le remboursement des 696 millions de francs de dettes du club, a assuré la même source.

Ratcliffe prêt à s’allier aux Glazer

Toujours selon Sky Sports, l’autre principal candidat au rachat, le milliardaire britannique Jim Ratcliffe, supporter du club depuis la petite enfance, a aussi déposé une troisième offre, mais qui ne porte pas sur la totalité du capital.

Le milliardaire britannique Jim Ratcliffe au Stade de France, à Saint-Denis, le 7 mai 2022.

Le milliardaire britannique Jim Ratcliffe au Stade de France, à Saint-Denis, le 7 mai 2022.

AFP

Lors des deux premiers tours d’enchères, mi-février et fin mars, il visait les 69% détenus par les Glazer, 31% restant aux mains d’investisseurs institutionnels. Dès le début du processus de vente, l’homme d’affaires qui contrôle déjà les clubs de Lausanne, en Suisse, et de Nice, en France, avait averti qu’il ne paierait pas «des sommes folles pour des choses que l’on regrette par la suite».

La fratrie Glazer étant divisée sur la vente, Jim Ratcliffe serait maintenant prêt à laisser environ 19% aux frères Joel et Avram Glazer, coprésidents du club, s’il devient l’actionnaire majoritaire, avait indiqué le quotidien «The Times», jeudi. Mais rien ne garantit que les Glazer accepteraient un rôle d’actionnaires minoritaires, ni même qu’ils vendent.

Dès fin novembre, la famille américaine avait souligné qu’il ne pouvait «y avoir aucune assurance que (le processus de vente) débouchera sur une transaction impliquant la société». Plusieurs fonds d’investissement, comme Elliot Investment Management et Carlyle Group, ont travaillé à des montages financiers permettant aux Glazer de rester maîtres à bord et d’investir ensuite.

Les Glazer, maîtres des horloges

Un scénario que redoutent par-dessus tout les supporters de Manchester United qui nourrissent une haine féroce à l’égard des Glazer, dont le départ est réclamé à chaque match depuis de longs mois. «Nous avons un besoin pressant d’investissement, ce qui, indubitablement, nécessite un changement de propriétaire», avait récemment déclaré dans un communiqué la Fondation des supporters de Manchester United, le MUST, qui s’alarmait aussi du temps pris par la procédure.

Le coprésident américain de Manchester United, Avram Glazer à Manchester, le 12 février 2019.

Le coprésident américain de Manchester United, Avram Glazer à Manchester, le 12 février 2019. 

AFP

«Avec une fenêtre des transferts estivale qui n’est que dans quelques semaines, l’annonce de ce nouveau délai et d’une incertitude qui se prolonge est très inquiétante (…) le processus (doit être) mené à terme sans plus attendre». Le risque est réel de freiner l’élan créé par Erik Ten Hag, sur le banc depuis l’été 2022 et qui a emmené Manchester United à une victoire en Coupe de la Ligue, en finale de la Coupe d’Angleterre et à une qualification probable pour la Ligue des champions.

Mais les Glazer, qui ont présidé à l’une des pires périodes de United – le club n’a plus été champion depuis dix ans et son chiffre d’affaires a chuté sous ceux du rival local City et de Liverpool – n’en ont probablement cure et leur décision finale n’est pas attendue avant plusieurs jours. «Il est maintenant temps pour les vendeurs de prendre une décision sur la suite des événements», a renchéri la source proche du dossier, soulignant le flou total dans lequel tout le monde semble maintenu sur le calendrier.

(AFP)

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