Hockey sur glaceCommentaire: Genève et Bienne doivent laisser leur modestie au vestiaire
Le dernier titre romand remonte à 1983, lorsque le HC Bienne avait soulevé le trophée national. GE Servette et les Seelandais sont cette année les deux seuls représentants de Romandie en play-off.
- par
- Cyrill Pasche
Genève-Servette et Bienne ont suffisamment d’atouts pour convoiter le titre national. Les Aigles et les Seelandais doivent laisser leur modestie au vestiaire et se ruer dans les bandes, pour ne pas avoir de regrets.
Laurent Daspres/freshfocusEt revient l’éternelle question que l’on se pose chaque année, à la même période: un club romand remportera-t-il enfin le titre, pour la première depuis Bienne (1983) et La Chaux-de-Fonds (1973)?
Des Romands, il n’en reste cette fois-ci pas tant que ça: Genève-Servette et Bienne, les deux meilleures équipes de la saison régulière. Deux clubs qui n’osent malgré tout pas crier trop fort qu’ils ont tout pour aller chercher un titre national. Devenir champion de Suisse implique pourtant une certaine forme d’arrogance, de confiance en soi et de «Siegermentalität». Berne et Zurich, par exemple, le savent mieux que quiconque.
Ne pas avoir de regrets
Le club genevois partira favori, quoi qu’il en dise. Les Aigles ont la plus belle force de frappe offensive, les meilleurs étrangers de la ligue, les plus expérimentés aussi (Filppula, Hartikainen et Vatanen en ont vu d’autres, eux qui sont champions du monde et olympique avec la Finlande), ainsi que le meilleur défenseur (Tömmernes).
Le club des Vernets va, certes, entamer les séries avec un point d’interrogation: ses gardiens (Descloux et Mayer) tiendront-ils le coup sur la durée, alors que leur fragilité physique a été source d’inquiétude durant toute la saison? Si Genève-Servette échoue à cause de ses portiers, alors le directeur Marc Gautschi devra prendre sur lui de ne pas avoir joué son va-tout en engageant un gardien étranger en vue des séries.
Aucun grand favori alémanique
Le HC Bienne, qui s’appuie sur le meilleur duo de gardiens de National League (Säteri et van Pottelberghe), aura aussi un coup à jouer. Mais les Biennois doivent d’abord se débarrasser de leur dernier complexe en play-off: battre Berne, ce qu’ils n’ont jamais réussi à faire de toute leur histoire, et gommer le traumatisme de 2019, lorsqu’ils avaient un patin en finale avant que les Ours ne renversent la situation de manière dramatique. Pour le HCB, cette série des quarts contre les rivaux bernois s’apparente à l’épreuve du feu.
Un club romand champion 40 ans après Bienne et 50 ans après le HC La Chaux-de-Fonds? Si cela n’arrive pas cette année, alors quand?
Genève et Bienne ont dominé la saison régulière. Les deux meilleures formations du championnat auraient tort de ne pas bomber le torse d’entrée de jeu et d’envoyer un signal clair aux clubs alémaniques, dont aucun, pas même Zoug et Zurich, ne se profile comme un favori évident, bien au contraire des années précédentes.