Hockey sur glace - Entre le haut et le bas du corps, GE Servette souffre

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Hockey sur glaceEntre le haut et le bas du corps, GE Servette souffre

Les Genevois, décimés par les blessures, vont devoir jouer entre trois et quatre semaines sans Noah Rod et Marc-Antoine Pouliot. S’ils pourraient récupérer Roger Karrer mardi, Jonathan Mercier et Tanner Richard ne sont pas près de sortir de l’infirmerie.

Christian Maillard
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Christian Maillard
Alors que Noah Rod (à droite) a rejoint l’infirmerie des Aigles pour trois à quatre semaines, Roger Karrer (à gauche) pourrait en sortir et jouer mardi à Bienne.

Alors que Noah Rod (à droite) a rejoint l’infirmerie des Aigles pour trois à quatre semaines, Roger Karrer (à gauche) pourrait en sortir et jouer mardi à Bienne.

FRESHFOCUS

Quand Gauthier Descloux a quitté sa cage, samedi soir aux Vernets, les fans de Ge/Servette se sont demandés s’ils allaient perdre cette fois-ci leur gardien alors que l’infirmerie des Aigles est déjà bien remplie. Mais si le portier des Grenat a cédé son poste à Stéphane Charlin au début du troisième tiers, ce n’était qu’une précaution, après une rencontre face à Lugano où il a été énormément sollicité. Selon nos informations, sa sortie préventive cacherait un petit souci physique, mais il n’y a pas de quoi s’alarmer. Ce n’était qu’une frayeur. Où est-il touché? Mystère.

À part ça, où commence le bas ou le haut du corps? Quand on parle de hockey sur glace, difficile de connaître la nature exacte d’une blessure, de peur qu’un club se souvienne qu’un joueur opéré trois fois de la même épaule ou d’un poignet devienne la cible (facile) d’un adversaire vicieux qui va appuyer là où ça fait mal.

Il est même arrivé, pour tromper l’ennemi, qu’on annonce un problème au bas du corps alors que le joueur avait été chargé à la tête. Comme diraient les Inconnus, «ceci ne nous regarde pas». Mais tous les coups sont permis pour brouiller les pistes.

Rod sort en boitant

Dans le cas de Noah Rod, qui a quitté la Vaudoise aréna en boitant bien bas vendredi soir, les personnes qui se trouvaient dans la patinoire ou devant leur poste de télévision ont bien vu sur l’écran qu’il avait été touché «au bas du corps», qu’il était compliqué de masquer la réalité.

Verdict des médecins après des examens approfondis autour de son… genou gauche: trois à quatre semaines d’arrêt. On n’en saura pas plus. Sauf que le capitaine des Aigles, aussi important dans le vestiaire que sur la glace, va terriblement manquer à sa formation durant ce mois où les gros matches s’enchaînent.

Même communiqué une semaine plus tôt pour Marc-Antoine Pouliot, qui a rejoint les vestiaires de l’Ilfis à Langnau en catimini, souffrant soit des adducteurs à moins que ce ne soit une cheville, difficile d’en connaître davantage sur la gravité de son bobo. Version officielle: il est blessé au bas du corps.

«On doit faire avec beaucoup de blessures qui nous font mal actuellement», soupire le coach Patrick Émondé, alors que son Ge/Servette, vice-champion de Suisse en titre, peine à décoller en ce début de saison avec six points récoltés seulement en cinq sorties. «Quand tu arrives en finale, tu dois souvent en payer le prix fort!» poursuit le Québécois, qui est également privé de trois joueurs cadres depuis le début de l’exercice.

Semaine compliquée

S’il a récupéré avec soulagement Marco Maurer, Simon Le Coutre et Marco Miranda, il reste encore du beau monde à l’infirmerie puisque Jonathan Mercier et Tanner Richard opérés cet été à une main et des adducteurs (c’est le haut ou le bas du corps?) ainsi que Roger Karrer et Giancarlo Chanson (annoncé au bas du corps) n’ont toujours pas disputé une minute en championnat.

‹‹Face à Lugano, on a surtout mal joué, en multipliant les erreurs tout le match et en se compliquant la vie.››

Joël Vermin, attaquant de GE Servette

Tandis que ses Aigles abordent une nouvelle semaine compliquée, avec un déplacement à Bienne (toujours invaincu) puis la réception de Fribourg Gottéron, avant un voyage piégeux à Porrentruy pour y affronter un Ajoie tout requinqué après son succès face à Ambri.

Toutes ces absences corsent encore plus la tache de cette bande décimée, bien empruntée ce samedi face au Lugano de Chris McSorley, victorieux 5 à 3 aux Vernets, et en pleine santé. «On a surtout mal joué, en multipliant les erreurs tout le match et en se compliquant la vie», a regretté Joël Vermin, qui ne cherche pas d’excuse, convaincu que les Aigles vont relever la tête mardi à Bienne, où Roger Karrer pourrait à son tour effectuer son retour au jeu. Il était officiellement blessé dans le bas du corps. En attendant, Patrick Emond touche du bois pour qu’une nouvelle tuile ne vienne pas s’ajouter.

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