Basketball: Olympic fait passer les Lions pour des agneaux

On attendait les retrouvailles entre Olympic et les Lions dimanche passé, en finale de la SBL Cup à Montreux. Mais le Vevey Riviera Basket les avait décalées d'une semaine, en donnant une leçon de courage aux Genevois en demi-finales. Vainqueur de la Coupe de la ligue, Fribourg peut dormir sur ses deux oreilles: ce n'est le (faux) choc au sommet de dimanche, au Pommier, qui va venir troubler ses nuits (69-80) de champion toujours invincible cette saison en championnat (18-0).

Après un premier quart plutôt équilibré (20-21), les Fribourgeois ont fait un premier écart (33-22) grâce notamment à Xavier Green, 17 points, qui a définitivement trouvé ses aises dans le système Thibaut Petit et Ross Williams, excellent dans son rôle de joker en sortie de banc. Les Genevois ont réagi en appuyant au poste bas sur Markel Humphrey (21 points), bien plus efficace lorsqu'il se rapproche du panier. Mais les locaux ont mal "fermé" la mi-temps en laissant Natan Jurkovitz planter un shoot primé au buzzer (34-42). Il fut une époque pas si lointaine où l'on pouvait laisser l'ailier fribourgeois seul derrière l'arc. Plus maintenant.

Toujours aussi forts défensivement, les visiteurs ont enfoncé les locaux au retour des vestiaires. Après un panier de Killian Martin (43-58), on a vu la frustration de Markel Humphrey exploser au grand jour. De l'autre côté du parquet, le pivot genevois Mladen Armus était inoffensif devant les grands segments d'Arnaud Cotture et les tireurs genevois jouaient leur partition à tour de rôle: comme des solistes. Michael Williams en est un et l'ancien arrière de Vevey la saison passée a rallumé un semblant de flamme en fin de match, donnant au score des allures un peu moins sévères. Mais les Lions sont encore loin du compte.

Le groupe a pourtant changé de dimension au début du mois avec les arrivées de Bryan Colon et Boris Mbala, censées lui permettre de rivaliser avec Olympic. Dimanche, l'Américain Matthew Dentlinger a encore joué les utilités (4 minutes) tandis que Paul Gravet, pourtant top scorer de l'équipe, n'a évolué que 12 minutes – choix du coach? Dragan Andrejevic a désormais pléthore d'options à sa disposition mais le technicien n'a pas encore trouvé la bonne formule, du moins celle pour battre Fribourg. Ses dirigeants lui laisseront-ils ce laps temps?