États-UnisPremière création d’un syndicat chez l’éditeur de jeux vidéo Activision
Les employés d’Activision ont voté en majorité en faveur de la création d’un syndicat, une première au sein de l’éditeur américain de jeux vidéo.
Les employés d’une équipe de l’éditeur américain de jeux vidéo Activision Blizzard, qui distribue les titres phare «Call of Duty» et «World of Warcraft», ont voté en majorité en faveur de la création d’un syndicat, une première au sein de l’entreprise.
Sur 28 électeurs éligibles, 19 ont voté pour et 3 ont voté contre, a détaillé l’agence en charge de l’organisation du scrutin (NLRB) à la suite d’un décompte des votes, par correspondance, lundi. Cette petite équipe spécialisée dans l’assurance qualité chez Raven Software, une filiale d’Activision, sera représentée par le syndicat Communications Workers of America.
Quelques employés ont commencé à se mobiliser fin 2021, engageant une grève de cinq semaines après le licenciement de douze salariés. Il s’agissait alors du troisième arrêt de travail décidé par les employés depuis l’apparition, en juillet 2021, d’une série d’accusations de discrimination et de harcèlement à l’encontre de la direction, rappelle le syndicat dans un communiqué.
«Inspiration»
Les employés se sont officiellement regroupés en début d’année sous le nom de l’Alliance des travailleurs des jeux vidéo (Game Workers Alliance-CWA). «Notre plus grand espoir est que notre syndicat serve d’inspiration au mouvement croissant de travailleurs qui s’organisent dans les studios de jeux vidéo pour créer de meilleurs jeux et construire des lieux de travail qui reflètent nos valeurs et nous donnent plus de poids», a souligné l’organisation après sa victoire.
Dans le secteur des jeux vidéo, CWA a aussi aidé à la création de syndicats dans les studios Vodeo Games et Paizo. Activision, en passe d’être rachetée par Microsoft, a reconnu le résultat du vote, assurant dans un message à l’AFP «respecter» le droit des salariés à voter pour un syndicat.
Toutefois, ajoute l’entreprise, «nous pensons qu’une décision importante, qui affecte l’ensemble des 350 salariés du studio Raven Software, ne devrait pas être prise par 19 employés de Raven». Plusieurs grandes multinationales, dont Starbucks, Apple ou Amazon, font actuellement face aux États-Unis à une campagne de syndicalisation.