À peine sorti, le nouveau Zelda, Tears of the Kingdom, est déjà acclamé

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Jeu vidéoÀ peine sorti, le nouveau Zelda «Tears of the Kingdom» est acclamé

Survol de la première vague critique pour un des jeux les plus attendus de l’année 2023. Des éloges à foison et quelques rares bémols.

Jean-Charles Canet
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Jean-Charles Canet
Une image de «The Legend of Zelda – Tears of the Kingdom», Link va arpenter une nouvelle fois le territoire d’Hyrule dans un  open world qui ne prémâche pas les activités.

Une image de «The Legend of Zelda – Tears of the Kingdom», Link va arpenter une nouvelle fois le territoire d’Hyrule dans un  open world qui ne prémâche pas les activités.

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Évènement vidéoludique du printemps, c’est vendredi 12 mai à 00 h 01 que la version dématérialisée de «The Legend of Zelda – Tears of the Kingdom» est devenue jouable. Cette arrivée a été suivie de la mise en vente de sa version physique dans les commerces sous la forme d’une cartouche insérable dans la console Switch. On relève à ce propos chez la plupart des commerçants actifs en Suisse – dont Nintendo – une énorme différence entre le prix «conseillé» de la version dématérialisée téléchargeable (90 francs en arrondissant) et la version physique (entre 65 francs et 70 francs), une différence de plus de 20 francs pour un produit et une expérience identique que l’on n’hésite pas à qualifier de scandaleuse.

C’est aussi ce jeudi 11 mai à 14 h 00 qu’a été levé l’embargo critique de cette suite directe de l’acclamé «The Legend of Zelda – Breath of the Wild», jeu dont le succès public et critique avait contribué à la réussite du lancement de la console Switch en 2017. Une pluie de «reviews», conçues par ceux qui ont reçu de la part de Nintendo un code suffisamment à l’avance pour afficher plusieurs dizaines d’heures de test à leur compteur, ont donc fait leur apparition à l’heure dite, sur YouTube notamment.

IGN

IGN fut un des premiers à dégainer pour exprimer la satisfaction d’avoir découvert «une suite» qui ne révolutionne pas forcément un jeu considéré comme un des plus abouti de tous les temps mais qui ne se contente pas d’être «le même avec un peu plus». «Tears of the Kingdom» est immédiatement qualifié de plus grand, de plus riche et même de plus ambitieux. Le jeu améliore l’original dans chacun de ses aspects, conclut IGN qui lui attribue un 10 qui veut dire «chef-d’œuvre».

Skill Up

La chaîne YouTube d’un éminent critique australien qui n’a pas pourtant la réputation d’être complaisant n’y va pas par quatre chemins non plus, «Tears of the Kingdom est pour lui un sacrément bon jeu et ne tarit pas d’éloges sur plus de 30 minutes. Contrairement à IGN, Skill Up, n’omet pas d’aborder des considérations techniques en constatant que le jeu tournait avec un solide 30 images par seconde (ips) avec quelques baisses de taux d’images çà et là lorsque l’affichage d’adversaires et de particules mettait à la peine une console de loin pas la plus puissante du marché. Mais pour immédiatement s’étonner qu’un jeu aussi ambitieux sur une machine vieillissante puisse paraître aussi beau et aussi soigné tout en ne pesant que 16 Go, ce qui est dérisoire en comparaison des gros jeux triple AAA sur les consoles qui affichent du 4K.

Digital Foundry

Cela n’empêche pas Digital Foundry (DF), la célèbre chaîne britannique qui se spécialise sur le nombre de pixels et d’images par seconde, de se demander si «Tears of the Kingdom» n’est pas «trop gros pour la Switch» (avant de démentir l’affirmation). DF constate d’abord que «Tears» parvient à être aussi dynamique mais plus beau que son prédécesseur, notamment grâce la modélisation des nuages. La résolution paraît aussi un peu plus pointue. Quant à la fréquence d’images, DF – qui constatait de nombreuses et inquiétantes baisses de régime sur des versions antérieures du jeu – est désormais ravi de constater qu’un très solide et consistant 30 ips est atteint avec çà et là quelques chutes autour de 20 ips mais pas assez nombreuses pour détériorer une très bonne impression globale. Et de conclure que Nintendo est parvenu à produire un divertissement techniquement solide et particulièrement bien fini», une expérience qui a dépassé ses attentes. DF n’en regrette pas moins qu’il ne soit pas possible de jouer actuellement à «Tears» sur une plateforme plus puissante. Une machine qui permettrait d’aller par exemple vers la très haute définition, les 60 ips et au-delà.

Julien Chièze

Également sur sa chaîne YouTube, l’autoentrepreneur français souligne les immenses qualités au jeu (la densité du monde ouvert, sa déclinaison en niveaux aériens et souterrains…) mais juge plus gênants que d’autres de ses confrères les baisses de fréquence d’images çà et là et le popping, soit l’apparition subite d’éléments du décor à mesure que l’on s’en rapproche. Il constate aussi que «Tears» est «un peu complexe à prendre en main». Il précise néanmoins avoir été séduit par la narration qu’il juge mieux développée et plus intéressante que celle de l’épisode qui précède. En bref, le jeu lui paraît plus «généreux».

Il va sans dire que vu son ampleur et les heures qu’il est nécessaire de consacrer au jeu plus de 70 pour finir la quête principale tout en ne grattant que la surface de certains aspects secondaire, d’autres appréciations critiques vont déferler. Peut-être moins dithyrambiques. Mais le ton est donné. «The Legend of Zelda – Tears of the Kingdom» n’a pas loupé son lancement. Le fait qu’il succède à une succession malheureuse de titres «triple A» moins bien optimisés lui est extrêmement favorable.

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